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France Culture
La CEDH contestée : la justice européenne face aux replis souverainistes
#CEDH
Article mis en ligne le 30 mai 2025
dernière modification le 28 mai 2025

Condamner la Suisse pour inaction climatique, ou la France pour les conditions de détention de ses prisonniers : voici quelques-unes des dernières décisions prises par la Cour européenne des droits de l’Homme, aussi connue sous son acronyme de CEDH.
Avec Hervé Asquin, journaliste

Taxée par ses détracteurs d’être trop “politisée” et progressiste (se prononçant par exemple sur la fin de vie ou la GPA) - ou encore accusée de supplanter la souveraineté des juridictions nationales, ses parti pris font débat… Comment sont prises les décisions de la CEDH et selon quels critères ?

Histoire de l’institution

Hervé Asquin, journaliste à l’AFP, ancien correspondant en Allemagne et auteur de "Le jugement dernier, la Cour européenne des droits de l’homme - Ultime recours contre les dérives autoritaires et populistes" (2024, Archipel), rappelle que « cette juridiction a été créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été conçue par ses pères fondateurs comme une sorte d’antidote à l’Allemagne nazie et à l’émergence de l’URSS dans un moment où une guerre froide potentielle se dessinait. Winston Churchill a imaginé cette Cour européenne en pleine guerre, dès 1942, et a accompagné son développement pour créer ce qu’il imaginait comme les États-Unis d’Europe. » Au fil des années, la CEDH est devenue l’incarnation de l’attachement commun des puissances européennes aux droits de l’homme. Complètement distincte de l’Union européenne, cette cour est régie par le Conseil de l’Europe, compte 46 Etats membres, soit à peu près l’ensemble du vieux continent, et agit pour plus de 800 millions d’Européens.

Lire aussi :

 (Le Monde)
« Les attaques politiques visant la CEDH se font de plus en plus frontales et existentielles »

Après une lettre ouverte de neuf chefs de gouvernement européens, critiquant la Cour européenne des droits de l’homme, le juriste Nicolas Hervieu rappelle, dans une tribune au « Monde », qu’affaiblir les droits de certaines catégories d’êtres humains conduit mécaniquement à fragiliser les droits de tous. (...)