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Ouest-France
Pourquoi baleines et dauphins s’échouent en nombre
Article mis en ligne le 9 janvier 2013
dernière modification le 5 janvier 2013

L’hiver s’accompagne souvent de violents coups de tabac, très rapprochés. Les vents portants de sud-ouest ont rabattu sur la façade atlantique les corps d’animaux « morts de maladie ou de vieillesse. Nous finissons l’année 2012 avec le même nombre que d’habitude » : entre 150 à 200 mammifères échoués, de la baie du Mont-Saint-Michel jusqu’à l’estuaire de la Loire.

Le bruit et le plastique

Depuis plusieurs années, les scientifiques observent « un net accroissement d’animaux morts après des captures accidentelles » dans des engins de pêche. Avec des pics en février-mars. « Marsouins, voire dauphins, sont piégés au moment de la pose ou de la remontée des filets calés au fond. » De même, les chaluts pélagiques (pour le maquereau, l’anchois, le bar) peuvent être meurtriers pour les dauphins. « 200 animaux étaient morts en trois semaines, en 1997. » Depuis, « nous travaillons avec les pêcheurs, conscients du problème ». Des tests sont en cours, utilisant « notamment des répulsifs ».

La pêche, mais aussi les nuisances sonores. À commencer par « le harcèlement » des voiliers et jets-skis dans les zones côtières ou les archipels. Plus rares, « les recherches sismiques ou pétrolières », avec leurs canons à air comprimé, « sèment la panique, voire provoquent des lésions mortelles. » Sami Hassani travaille « sur un protocole. Avec les professionnels, nous cherchons à limiter la casse, en effarouchant au préalable les animaux ».

(...) Grâce aux prélèvements effectués sur les cadavres échoués, le biologiste constate « la présence, à des taux très élevés, de PCB ou de DTT ». Ces produits sont proscrits, « mais leurs effets demeurent, hélas, toujours très présents ». Certains fabricants, cyniques, continuent à les écouler « en Afrique... »