
La crise est là, et bien là. Las, peu de gens y réfléchissent. Beaucoup claironnent, et résonnent, mais peu raisonnent. De toutes part, les effets sont analysés, des corrections sont envisagées, qui pour la plupart ne font qu’empirer les choses. Tant que les causes profondes ne seront pas envisagées, tout ce qui sera proposé, des plans d’austérité (ou plutôt de récession), à la suppression de l’euro, en passant même par la nationalisation des banques, tout ce qui est proposé jusqu’à présent, de la droite néo-libérale à la gauche alternative, sans parler de l’extrême droite doctrinaire n’a pour but, au mieux d’amoindrir les effets, au pire de les renforcer et de décréter la fin de la démocratie. (...)
La fuite financière n’est pas celle des riches vers les paradis fiscaux, mais du salariat vers le capital. C’est cette fuite qu’il faut corriger, redresser, colmater. Urgemment.
Car ce déséquilibre empêche à terme l’économie matérielle de subsister, crée un désordre financier considérable, rend inutile une masse énorme de la population, crée une masse de capitaux surplombant le mode énorme, dont les retombées peuvent être désastreuses. Si rien n’est fait, le chaos est certain.
La solution des oligarques risque d’être dramatique, et totalitaire. En un mot la suppression des surnuméraires. D’une façon douce, puis de plus en plus brutale. Fascisme et barbarie. (...)
La solution des humanistes devra être complexe, et devra consister en la réintroduction du flux financier issu de l’économie immatérielle, de la part de plus-value immatérielle, vers la part réelle de l’économie, permettant la population de retrouver une stabilité économique et sociétale.
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Au fond, peu importe la forme concrète, mais le but est bien la redistribution de cette plus-value immatérielle, qui est directement issue des être humains et donc de la capacité de la société à les susciter, au niveau de l’ensemble de la société-ci.
La logique néocapitaliste favorise les profits des grands complexes capitalistes, et ruine les artisans agriculteurs. Si ceux-ci sont ruinés, ils devront bientôt cesser leurs activités créant une famine en Europe. Seule la redistribution permet à l’économie d’être au service de l’homme, et on l’inverse. Tant que cela n’aura pas été compris, nous naviguerons cap au pire vers l’effondrement global du système par lui-même.