Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
émancipation
Pour une "coordination de lutte internationale"
texte adopté lors de la Semaine d’Émancipation en juillet 2012, et concernant le syndicalisme international.
Article mis en ligne le 11 septembre 2012
dernière modification le 8 septembre 2012

La crise du système capitaliste, commencée en 2007 aux États-Unis, se poursuit et touche tour à tour tous les pays du globe.

Dans cette situation, les capitalistes, pour défendre leurs profits et faire payer la crise aux travailleurs/ses, utilisent leurs armes habituelles : licenciements, fermetures d’entreprises, baisse des salaires, liquidation des acquis sociaux et des services publics, flexibilité et précarité, renflouement des banques et des profits à coups de milliards, dumping social… ils peuvent aller jusqu’à déstructurer des sociétés entières comme en Grèce.

Face à cette offensive généralisée, le salariat des différents pays, la jeunesse et parfois l’ensemble de la population s’engagent dans des luttes.

(...) De plus en plus largement, apparaît la nécessité de remettre en cause le système capitaliste lui-même, le fait qu’on ne peut plus obtenir de ce système de « bonnes réformes » et qu’il n’y a pas de solution tant qu’on préservera la propriété capitaliste des moyens de production. De plus en plus clairement se pose la nécessité de répondre à la question : qui possède le pouvoir dans cette société ? Ni la voie électorale ni les insurrections révolutionnaires (Égypte, Tunisie…) n’ont permis pour l’instant de trouver de réponse satisfaisante à cette question.

De ce fait le rôle des organisations syndicales est décisif pour l’ensemble du salariat. Mais en même temps la quasi-totalité des organisations syndicales sont aujourd’hui contrôlées par des bureaucraties qui ne contestent pas le système capitaliste et ont fait allégeance aux différents gouvernements. Néanmoins dans différents pays le combat pour des syndicats (et des tendances) de lutte de classe, privilégiant l’organisation des luttes et leur contrôle par la base, voulant rompre avec le capitalisme, commence à prendre réalité. Mais ce combat pour un syndicalisme de rupture avec le capitalisme ne peut être mené de manière isolée, pays par pays. (...)

Le capitalisme est structuré à l’échelle internationale (FMI, Banque Mondiale, OMC, Union Européenne et Banque Centrale Européenne…) alors que le syndicalisme de lutte reste émietté.

Face à cette situation, il est nécessaires que des regroupements syndicaux de lutte (tendances syndicales, sections, fédérations ou confédérations…) coordonnent leurs réflexions et leurs actions à l’échelle internationale. C’est une nécessité dans le combat quotidien, c’est aussi une question de principe : pour Émancipation l’internationalisme doit constituer une réalité vivante.

C’est la raison pour laquelle elle a suivi avec intérêt la constitution d’une coordination internationale des luttes initiée par CSP-Conlutas (Brésil) et Solidaires (France). Une première réunion avait eu lieu du congrès de Solidaires au printemps 2011, une seconde réunion a eu lieu à Sao Paulo début mai 2012, qui a adopté un texte qu’Émancipation a décidé de co-signer.

Une nouvelle réunion internationale est prévue à Paris pour mars 2013
(...)