Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Parti Pour La Décroissance
Petits projets inutiles imposés : Grand Fare et Ardent du Picq, nouveaux symboles
Article mis en ligne le 8 décembre 2013
dernière modification le 5 décembre 2013

Stéphane HESSEL a écrit « Indignez-vous ! »
L’indignation peut être quotidienne, vous saisir aux détours d’une vue, d’une phrase, d’un article de journal, d’une photo et vous plonger dans un état proche de la révolte.
La raison aidant, on se pose des questions, dont celle-ci : Que puis-je faire ?

(...) A côté de Notre Dame des Landes, nouveau symbole des Grands Projets Inutiles Imposés, il y a tous ces Petits Projets Inutiles Imposés. Deux d’entre eux interpellent et sont peut-être appelés à devenir des symboles de PPII ? Le pouvoir est peut-être dans nos mains.

 La caserne Ardent du Picq de SAINT-AVOLD construite en 1899, désaffectée en 1999, laissée à l’abandon, est aujourd’hui menacée de destruction par un projet immobilier spéculatif. Il s’agit de 10 hectares de terres, 10 bâtiments en moellons et pierres de taille. Le Conseil Municipal vient de donner son accord pour la destruction à ses frais, et la signature d’un bail emphythéotique avec une clinique privée.

 Le Grand Fare, projet spéculatif dans le cadre d’un partenariat public privé (2) : « Après 12 ans de combat du maire face à de nombreux détracteurs, notamment des petits commerçants, ce projet va aboutir, futur centre de commerces et de loisirs « totalisant 55.000 m² de surface développée ».

Ce sont tous les deux des PPII, comme la France en compte tellement. Rond-points, supermarchés, parkings, zone artisanales ou industrielles, forages de gaz, lotissements, et autres bouffeurs de surfaces et d’argent public.

Ils ont en commun le peu d’information objective du citoyen, la dissimulation du pourquoi de leur emplacement, l’opacité de leurs financements, la gloriole des élus qui les promeuvent. Ils partagent aussi la méconnaissance de ces mêmes élus et surtout le peu de réflexion sur le long terme et le peu de cas qui est fait des citoyens. Urbanisation galopante de la campagne, des petites villes qui se bétonisent, se vident, l’exode rural n’en finit plus de s’étaler. La croissance était là durant 40 ans et rien n’a changé, ce n’est pas maintenant, alors que les ressources mondiales s’épuisent et que la pollution se généralise que cela va l’être.

Ces Petits Projets Inutiles et Imposés sont tout aussi symboliques que les GPII. Ils s’inscrivent dans la même logique destructrice. (...)

Il est encore temps de changer nos modes de vie et nos modèles de société en se fondant sur la relocalisation de nos activités et de nos productions mais aussi sur le questionnement de nos actes les plus quotidiens autour de la consommation et du travail. Prenons le temps de réfléchir, prenons le temps de bien penser le présent pour mieux agir demain.