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Pétition pour "le jour d’après" : Attac refuse que l’après-épidémie soit "l’aggravation du système actuel"
Article mis en ligne le 7 avril 2020

"Il s’agit que le jour d’après ne soit pas l’aggravation du système actuel mais une vraie rupture écologique, sociale et démocratique", explique la porte-parole d’Attac Aurélie Trouvé mardi 7 avril sur franceinfo, alors qu’Attac et une quinzaine d’associations et organisations lancent une pétition pour améliorer la vie après l’épidémie de coronavirus.

Aurélie Trouvé : Nous faisons le constat d’un gouvernement qui poursuit des politiques ultra-libérales, dont on paie le prix fort aujourd’hui. La casse des services publics notamment des hôpitaux, ça fait des années que les soignants nous alertent sur l’état désastreux des hôpitaux, sur le trop peu de moyens pour soigner les gens. Une dépendance aussi extrêmement importante à des chaînes de production mondiale qu’on ne contrôle plus y compris quand il s’agit de médicaments, de produits de première nécessité, et puis l’aggravation des inégalités sociales qui se révèlent cruellement aujourd’hui, comme l’aggravation de la crise écologique. (...)

nous, une quinzaine d’organisations aussi différentes que CGT, Greenpeace, Solidaires, FSU, Oxfam, Amis de la Terre, Confédération paysanne, Attac et bien d’autres, nous lançons une pétition pour que soient mises en place des mesures politiques fortes.

Que proposez-vous ?

D’abord face à l’urgence sanitaire et parce que la santé, nos vies, doivent primer sur toute considération financière, nous demandons que le gouvernement prenne immédiatement deux mesures : déjà, l’arrêt immédiat des activités non-essentielles, par exemple on voit dans les entrepôts Amazon ou dans les bâtiments de travaux publics. Les salariés sont très peu protégés et leurs vies sont mises en danger, et ça participe à la propagation du virus.

Nous demandons que, comme dans d’autres pays comme l’Italie, il y ait une liste faite de ces activités essentielles et que seules celles-ci soient exercées pour un certain temps pour que nous puissions combattre efficacement cette crise sanitaire.Aurélie Trouvé

La deuxième mesure essentielle, qu’il faudrait prendre dans les jours à venir et qu’on prise d’autres pays, c’est de réquisitionner les établissements médicaux privés, les entreprises aussi qui pourraient produire le matériel pour sauver des vies.

Vous proposez aussi la suspension des versements de dividendes, de bonus au PDG, et une fiscalité plus juste. Ce sont des choses qui peuvent nous aider à mieux faire face à l’épidémie ?

Déjà les versements des dividendes, il faut les suspendre pour toutes les entreprises, ce qui va beaucoup plus loin que ce que demande aujourd’hui le gouvernement. C’est pour qu’encore une fois, ce ne soit pas les travailleurs et les chômeurs qui trinquent alors que les grands actionnaires s’en sortiraient très bien. Et puis nous demandons une fiscalité plus juste avec par exemple le rétablissement de l’impôt sur la fortune, mais aussi une réelle lutte par exemple contre l’évasion fiscale qui permettrait par ailleurs de financer un grand plan de développement des services publics et plus généralement un plan de réorientation écologique et sociale des activités et de relocalisation solidaire, parce que nous pensons qu’il ne faut surtout pas reproduire un modèle insoutenable parce que nous ne voulons plus jamais revivre ça. Il s’agit que le jour d’après ne soit pas l’aggravation du système actuel mais une vraie rupture écologique, sociale et démocratique par rapports aux politiques qui ont été menées jusque là.

pour signer la pétition c’est ici

Je signe la pétition

Face à l’urgence sanitaire, des mesures de rupture sont nécessaires. A la suite de la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après », les signataires de cette pétition demandent au gouvernement de prendre immédiatement 4 mesures :

  • L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
  • Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
  • La suspension immédiate du versement par les entreprises de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
  • La décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations.