
Mme A., originaire du Kosovo, est venue en France pour faire soigner son enfant Léonard atteint d’un cancer et qui n’a pas été soigné correctement dans son pays d’origine. Elle est arrivée en 2012 et était logée par l’association La Relève mais a très peu de moyens pour vivre (moins de 100 euros par mois).
Elle a obtenu un premier titre de séjour de 6 mois mais Léonard, ayant fait une rechute, a dû reprendre la chimiothérapie au CHU de Grenoble. Elle a refait en septembre 2013 une demande de titre de séjour santé. Entre temps Léonard a subi une opération pour son cancer à Lyon et est de nouveau en chimiothérapie au CHU de Grenoble.
Les médecins ont clairement attesté qu’il ne peut être soigné correctement dans son pays d’origine, le Kosovo. Malgré cela, aucune réponse sur la demande de titre de santé n’est parvenue à ce jour, soit depuis bientôt 7 mois et elle ne dispose plus d’aucun récépissé valable. Mme A. est très fragilisée déjà par la maladie de son fils et ce manque de réponse ainsi que l’absence de récépissé ne font qu’aggraver cet état comme l’atteste un médecin qui la suit. Cette situation inquiète énormément Léonard qui comprend tout.
Enfin l’association La Relève a signifié à la maman qu’elle devait quitter son logement à partir du 14 avril.
Nous, parents d’élèves, enseignants de l’école des Pies, ami-e-s, considérons que tout ceci nuit gravement au bon rétablissement de cet enfant de 7 ans et constitue un manquement aux règles de délivrance d’un titre de séjour telles qu’énoncées sur le site du ministère de l’intérieur dans la rubrique immigration – étrangers malades et leurs accompagnants (www.immigration.interieur.gouv.fr/Immigration/Les-etrangers-malades-et-leurs-accompagnants).
De plus compte tenu de la situation de santé de Léonard, il est inenvisageable que cette maman et son fils soient expulsés de leur logement le 14 avril.
Aussi, nous demandons au préfet de bien vouloir rapidement étudier ce dossier, de donner un avis favorable à cette demande de titre de santé, de faciliter la présence de sa maman auprès de lui en lui octroyant, de plus, la possibilité de travailler pour subvenir décemment à leurs besoins et enfin de leur trouver une solution de logement.