
Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi a jusqu’à présent décliné l’invitation à rejoindre le bon côté de l’histoire et à cesser d’utiliser un test inutile de quasi-noyade que la plupart de ses concurrents ont déjà abandonné. Aidez-nous à lui montrer l’importance de suivre le droit chemin.
Sanofi et sa filiale, Genzyme, ont utilisé plus de 1 500 petits animaux – 803 souris et 706 rats – dans le test de nage forcée pour tester 15 composés expérimentaux depuis le milieu des années 1990. Aucun de ces médicaments n’a été approuvé pour un usage humain.
Ce n’est pas surprenant, car le test de nage forcée est dépourvu de véritable science et empreint de cruauté. Dans le cadre de ce test, les expérimentateurs administrent souvent à de petits animaux une substance à tester et les placent dans des récipients d’eau desquels ils ne peuvent s’échapper. Les animaux paniqués tentent de s’échapper, en grattant et en griffant les parois ou en plongeant sous l’eau à la recherche d’une quelconque sortie. Ils rament furieusement, essayant de garder leur tête hors de l’eau. Finalement, ils finissent par se laisser flotter.
Ce test est censé modéliser la dépression humaine et prétend tester l’efficacité des antidépresseurs. C’est aussi ridicule que ça en a l’air. (...)
Prenez un moment pour agir et demandez à Sanofi de rejoindre les plus grandes entreprises pharmaceutiques du monde et d’interdire ce test inutile.
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Interrogé par les médias, le ministère s’est borné à répéter les platitudes habituelles sur la réglementation et les comités d’éthique, en omettant de commenter la souffrance de ces animaux et de mentionner la lettre que nous lui avons envoyée pour demander la communication des détails du projet dénoncé afin de pouvoir vérifier comment l’existence d’alternatives a été évaluée – lettre à laquelle il n’a répondu récemment que par les mêmes platitudes qu’il a exposées aux médias. (...)