
La Commission européenne envisage de porter un coup fatal à la possibilité de prendre soin de sa santé autrement pour les citoyens de l’UE.
À terme, elle pourrait tout simplement faire interdire ou fortement réduire l’usage des “huiles essentielles”.
Évidemment cette démarche n’est pas directe.
Elle passe par l’étiquetage.
L’objectif officiel est de réviser :
“la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances chimiques et d’intégrer dans ce chantier législatif les huiles essentielles.” (1)
La Commission européenne voudrait que les huiles essentielles, qui sont des produits naturels, soient classées dans les produits chimiques dangereux.
Comme pour certains médicaments toxiques, vous auriez un gros triangle rouge sur l’emballage indiquant une substance dangereuse.
Ce procédé relève de la désinformation pure puisque les huiles essentielles ne présentent aucun danger dès lors qu’elles sont utilisées correctement.
Pire encore, une fois que les huiles essentielles auront été classées comme dangereuses, il sera facile au législateur européen de les interdire pour de bon.
Julien Aubert, député du Vaucluse, résume ainsi la situation :
"L’impact sur la production d’huiles essentielles est direct car cette réglementation les considère comme des produits chimiques à part entière. Soumises à ce cadre réglementaire contraignant pousserait les producteurs à revoir la composition de ces huiles à tel point qu’au mieux, leurs propriétés s’en verraient altérées et au pire, compte tenu de l’inadaptabilité des méthodes d’évaluation pour ces produits particuliers, elles pourraient être considérées à tort comme trop dangereuses et donc interdites" (5)
Les huiles essentielles ne sont PAS des médicaments
Un médicament est constitué d’une seule molécule de laboratoire très concentrée et très stable.
Une huile essentielle, obtenue par distillation des plantes dans un alambic, réunit de nombreux principes actifs naturels.
Il s’agit d’une essence de plante.
Elle réunit, à des doses variées, de nombreux principes actifs naturels.
Les huiles essentielles s’utilisent en cuisine, en cosmétique, en médecine préventive et intégrative.
C’est un produit naturel du bien-être. Cela n’a rien à voir avec un médicament. (...)
Trop d’acteurs économiques, à commencer par les laboratoires pharmaceutiques, ont intérêt à voir la filière s’effondrer.
Les débats seront biaisés comme cela avait été le cas pour l’herboristerie en 2011 avec la directive THMPD. (6)
Ce texte avait réduit l’usage des plantes médicinales dans toute l’Europe sous couvert de protection du consommateur.
Ce n’était en réalité qu’un immense cadeau fait à Big Pharma.
Nous devons empêcher que cela se reproduise.
Nous ne devons pas laisser la Commission européenne lancer un nouveau chantier législatif pour bannir des remèdes naturels utiles à tous, peu chers et non dangereux.
Pour cela, il faut se mobiliser MAINTENANT. (...)