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Sauvons la forêt
Pétition Conseil à l’ONU : arrêtez les contrats avec le groupe Bolloré
Article mis en ligne le 9 janvier 2022
dernière modification le 8 janvier 2022

L’ONU agit contre la pauvreté et la faim et pour les droits de l’enfant. Ses organisations PNUD, PAM et Unicef semblent néanmoins peu regardantes sur leurs prestataires de services.

L’un des principaux, le groupe Bolloré, est par exemple accusé de corruption et, via sa filiale Socfin, de liens avec l’accaparement de terres.

Les allégations sont graves et tournent autour du groupe Socfin, dans lequel le groupe Bolloré détient environ 39 % des parts. Socfin exploite des plantations d’hévéas et d’huile de palme dans dix pays d’Afrique et d’Asie et a mauvaise réputation : là où ses filiales sont actives, les populations locales se plaignent de méthodes brutales, comme l’accaparement des terres. Lorsque le village nigérian Ijaw-Gbene a été incendié en mai 2020, des témoins oculaires ont identifié comme assaillants les forces de sécurité d’une filiale de Socfin, la société Okomu Oil Palm Plantation Plc (OOPC), et des membres de l’armée.

Le groupe Bolloré a en outre été accusé de corruption et de pratiques illégales dans un certain nombre d’affaires lui permettant d’obtenir des concessions portuaires en Afrique, écrit le think tank Oakland Institute dans son étude "Doing business with the Bolloré Group".

Inculpé pour les chefs d’accusation de corruption d’un agent public étranger et de complicité d’abus de confiance au Togo, le Groupe Bolloré a choisi de conclure une Convention Judiciaire d’Intérêt Public (CJIP) avec le procureur de la République financier (PRF), acceptant de payer une amende de 12 millions d’euros en contrepartie de l’abandon des poursuites. Le 26 février 2021, le tribunal judiciaire de Paris a validé la CJIP.

Différentes organisations des Nations Unies font pourtant appel au groupe Bolloré comme prestataire de services, en particulier le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’UNICEF, lui rapportant plus de 50 millions de dollars chaque année.

Le 24 mai 2021, 40 organisations de 16 pays ont demandé à l’ONU de mettre fin aux relations commerciales avec le Groupe Bolloré et ses filiales. L’ONU n’a pas réagi à cette demande, ni à la dernière lettre de l’Oakland Institute datant du 11 novembre.

Manifestement, seule la pression de l’opinion publique peut convaincre l’ONU de faire ce qu’il faut et d’arrêter ses contrats avec le groupe Bolloré.