
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé et l’agence « Santé publique France » qui dépend du ministère de la Santé, la pollution chronique de l’air par les particules fines cause en France entre 42.000 et 48.000 morts par an, soit plus de 120 morts par jour ! 5 par heure !
Le bilan depuis l’an 2000 serait donc en train d’atteindre le million de victimes sacrifiées.
C’est pour la France la « Grande Catastrophe Humanitaire » de ce début de siècle.
En aggravant ou provoquant de nombreuses maladies, le fléau des particules fines frappe d’abord les plus vulnérables d’entre nous, nos personnes âgées, nos enfants en bas-âge, nos femmes enceintes, les personnes déjà affaiblies par la maladie.
Avant 2012, début du dernier mandat présidentiel, les effets mortels de la pollution de l’air par les particules fines commençaient seulement à être suspectés, mais depuis, des évaluations approfondies du nombre des victimes et une liste des maladies aggravées ou provoquées qui ne cesse de s’allonger au fur et à mesure des découvertes médicales, ont permis de révéler un atroce désastre ! (...)
A dessein, on nous a laissé croire que les effets graves causés à la santé par ces particules fines se produisent pendant les pics, alors qu’ils résultent en totalité de l’exposition continue des victimes à la pollution chronique. Cette pollution est celle, qui, à des niveaux de concentration variables, règne à longueur d’année dans l’air. Respirée en continu, elle tue même lorsque la teneur en particules fines dans l’air est inférieure à la limite maximum à ne pas dépasser fixée par les normes européennes en vigueur. Ces normes sont inefficaces. Or, rien ne peut arrêter les particules fines ! (...)
Le « laisser-faire », c’est le « laisser-mourir ». Le gouvernement précédent en cédant aux pressions du puissant lobby des industries de l’automobile s’est laissé entraîner dans une dérive dramatique. Malgré les preuves de leur lourde responsabilité qui s’accumulent, les dirigeants de ce lobby confondent leur propre rentabilité avec un intérêt général dont la priorité absolue du respect de la vie serait exclue. Ils justifient, sans scrupule, le sacrifice de milliers de nos vies et de nos santés. Certains ont même, pour cacher leur incapacité à respecter les normes, truqué les contrôles de pollution des véhicules qu’ils produisent. (...)
C’est un scandale pire que celui de l’amiante qui rattrape ses responsables. Les droits universels des citoyens à la vie et à la santé, inscrits dans la liste des droits de l’homme qui figure en tête de notre constitution dont le président de la République est le garant, sont violés en permanence !
Si Stéphane Hessel, ce grand résistant, était encore parmi nous, il crierait « On ne transige pas avec les droits universels ! Peuple français indigne toi ! »
Soyons des milliers à nous indigner et entrer en « résistance pacifique » en signant cette pétition nationale. (....)
Monsieur le Président de la République, la violation des droits de l’homme et de nos valeurs n’a que trop longtemps été tolérée. Nous demandons au nouveau gouvernement de définir et appliquer enfin un grand plan de lutte, une stratégie de changement à la mesure de l’ampleur de cette tragédie. Cela doit relever d’un véritable « état d’urgence » car environ 120 nouvelles victimes décèdent chaque jour alors qu’autant de maladies s’aggravent ou se déclarent. (...)
Les 27 Etats d’Europe, dont la France, portent la lourde responsabilité du choix et du maintien des normes inefficaces de limitation de la teneur en particules dans l’air. Rappelons que le seuil de concentration en particules fines au-dessous duquel plus aucun effet nuisible à la santé n’est constaté, n’est toujours pas connu et reste à déterminer ! (...)