
La composition de la nouvelle Commission européenne va être annoncée cette semaine. Martin Schulz, président du Parlement européen, avait averti mi-juillet « qu’une équipe essentiellement masculine n’a aucune chance d’être élue par le Parlement ». Pourtant, un tiers des postes seulement devraient être confiés à des femmes. Un recul que dénoncent les eurodéputées de gauche Karima Delli, Ska Keller, Eva Joly, Michèle Rivasi, Isabelle Thomas et Marie-Christine Vergiat. Voici leur appel.
Femmes, préparez-vous : le marronnier de la parité au sein de la commission européenne est de retour, comme tous les 5 ans !
Sur ce point, rien n’a changé entre Barroso et son successeur Juncker (président de la Commission européenne, ndlr). En 2009, 9 postes sur 27 avaient fini par être confiés à des femmes, soit un tiers seulement. Cette fois, on nous annonce sur le ton de l’exploit que le statu quo pourrait prévaloir, et la Commission compter à nouveau 9 femmes, soit pas une de moins par rapport à 2009. Sauf qu’entre temps, un poste de commissaire supplémentaire a été créé suite à l’entrée d’un nouveau pays dans l’UE. Les femmes ne seraient plus que 9 sur 28. Nous ne pouvons l’accepter. (...)
Nous, citoyennes de l’Union européenne, n’entendons pas être mises à l’écart des débats qui décident de nos vies et de celles de nos successeuses. Si certains pensent encore que la femme est l’avenir de l’homme, nous voulons incarner le présent ! C’est pourquoi nous appelons toutes les volontaires à envoyer leur curriculum vitae à Monsieur Jean-Claude Juncker, et à lui présenter leur candidature au poste de commissaire européenne. Ce serait la fin du casse-tête pour Jean-Claude Juncker : avec une composition paritaire, la Commission européenne qu’il veut diriger pourrait enfin travailler à la relance de l’UE. Quatorze femmes sur vingt-huit, ce serait une première pour l’Europe et un signal clair en faveur de l’égalité entre femmes et hommes envoyé au monde entier. Qu’il soit sans inquiétude, nous, nous sommes prêtes !