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Futura-Sciences
Panspermie : faut-il chercher des oasis de vie dans notre galaxie ?
Article mis en ligne le 11 septembre 2015
dernière modification le 3 septembre 2015

i la panspermie, c’est-à-dire la diffusion d’organismes vivants d’une planète à l’autre, voire d’une étoile à une autre, est possible, alors cette dispersion doit laisser des traces, en l’occurrence la présence de vie dans des astres voisins. Des astrophysiciens suggèrent que, lorsqu’on saura trouver des biosignatures, ces oasis de vie serait repérables, s’ils existent.

Comment la vie est-elle apparue sur Terre ? À cette grande question des origines, il n’existe pas encore de réponse définitive. À travers leurs enquêtes au sein de notre monde et des autres – dans notre voisinage (Mars, Europe, Encelade, etc.) ou au-delà (les exoplanètes) –, les biologistes et astrobiologistes assemblent petit à petit les pièces de ce puzzle. La Terre est pour l’instant le seul endroit connu où la vie existe, autour d’une étoile paisible et relativement stable depuis des milliards d’années. Aussi, la vie serait-elle une exclusivité de notre planète ? Un phénomène extrêmement rare, voire unique ? Ou, au contraire, abonde-t-elle dans la Galaxie et l’univers ? Se peut-il qu’elle ait émergé spontanément sur Terre à la faveur de processus physico-chimiques conditionnés par la synergie exceptionnelle de nombreux facteurs (taille, masse, orbite, géologie, lune, quantités d’eau liquide, etc.) ? Ou a-t-elle pu se disséminer d’un monde à l’autre ?

Notre biosphère a pu, en effet, être contaminée par des agents venus d’autres systèmes planétaires. Dans ce scénario, dit de la panspermie, les astéroïdes et les comètes, représentent de bons candidats pour transporter d’éventuels germes de vie, voire des bactéries résistantes… En effet, ces objets astronomiques sont volontiers échangés par deux étoiles lorsqu’elles passent à proximité l’une de l’autre – plusieurs de nos comètes, voire des plutoïdes comme Sedna, auraient ainsi été « volées » à d’autres étoiles. (...)

vingt ans après la découverte de la première exoplanète, Pegasi 51b, et près de 2.000 autres cas confirmés, les nouvelles technologies nous permettent désormais de caractériser l’atmosphère de quelques-uns de ces nouveaux mondes. D’abord des géantes gazeuses et très bientôt des superterres telles Kepler-452b (à 1.400 années-lumière), « la plus ressemblante à la Terre », ou HD 219134b, récemment confirmée et toute proche de nous (21 années-lumière).

D’ici quelques années, les chercheurs ont bon espoir d’étudier l’atmosphère de planètes rocheuses gravitant dans la zone potentiellement habitable de leur étoile et de démasquer d’éventuelles traces d’activité biologique. Pour les auteurs, « la détection d’un minimum de 25 exoplanètes biologiquement active suffirait pour accorder 5 sigma à la panspermie [renforçant ainsi l’hypothèse, NDLR] ». Mais les étoiles bougent dans la Voie lactée, montent et descendent dans les bras spiraux, entrent dans des zones d’« embouteillages » ou dans des régions moins densément peuplées. Bref, les chercheurs soulignent que ces paquets de vie ne pourront être détectés que s’ils se répandent assez lentement.