Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
OXFAM
Oxfam révèle comment les grandes banques européennes profitent des paradis fiscaux et pourquoi la transparence fiscale est nécessaire pour lutter contre les inégalités. Pétition
Banques en exil
Article mis en ligne le 31 mars 2017

Un euro sur quatre des bénéfices des 20 plus grandes banques européennes atterrit dans les paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros au total pour 2015. Cette utilisation abusive des paradis fiscaux prive les Etats de recettes fiscales nécessaires et accroît toujours plus les inégalités à travers le monde. Demandez la transparence pour en finir avec l’évasion fiscale.

Les inégalités ont atteint un niveau qui dépasse l’entendement : Oxfam l’a révélé en début d’année : 8 personnes détiennent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.

Un système économique biaisé, construit pour profiter aux plus riches, est à l’origine des ces inégalités. Les grandes banques en sont un élément clé comme l’ont révélé des scandales récents tels que les Panama Papers. Pourtant, le monde des paradis fiscaux et des grandes banques reste entouré de mystère.

A travers une étude inédite, Oxfam met aujourd’hui en lumière le rôle toujours prépondérant tenu par les paradis fiscaux dans les activités des 20 plus grandes banques européennes parmi lesquelles, BNP Paribas, Deustch Bank, HSBC, Société Générale, Santander, Intessa, etc. Le constat est sans appel : 1 euro sur 4 de leurs bénéfices est enregistré dans un paradis fiscal, soit un total de 25 milliards d’euros pour la seule année 2015. Alors que ces banques déclarent 26% de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux mais seulement 7% de leurs employés, ces chiffres montrent un décalage entre les bénéfices déclarés dans les paradis fiscaux et le activités économiques réelles des banques dans des territoires offshore où elles sont faiblement voire pas du tout soumises à l’impôt.

Dans cette passoire fiscale, les citoyen-ne-s sont les grand-e-s perdant-e-s.

En refusant de payer leur juste part d’impôt, les grandes entreprises, dont les banques, privent les Etats de recettes fiscales nécessaires aux financements des services publics. Chaque citoyen-n-e en paie le prix. En France, la perte due à l’évasion fiscale des entreprises et des particuliers est estimée entre 60 et 80 milliards d’euros, soit plus que le budget de l’Education nationale. Pour les pays en développement, l’évasion fiscale des multinationales se chiffre à plus de 100 milliards de dollars par an. (...)