
Ce mercredi 8 mai, plusieurs gilets jaunes ornanais ont décidé de consacrer leur jour férié à un autre pan de l’Histoire. Gustave Courbet, artiste engagé, est en effet inhumé dans sa ville et région de naissance, qu’il a fortement contribué à faire rayonner dans le monde par ses œuvres. Sa sépulture, jugée vétuste, vient ainsi d’être bénévolement rafraîchie.(...)
« nous étions très choqués de l’état de délabrement de la sépulture devant laquelle les participants de la marche du 1er mai ont défilé. Nous ne pouvions plus ignorer la situation ou passer là simplement en baissant la tête, il fallait faire quelque chose et étions décidés à nous retrousser les manches en donnant de notre temps et de nos moyens. Au-delà de ce qu’il apporte localement, le peintre mondialement reconnu est surtout un symbole de liberté et d’émancipation. Nous nous sommes retrouvés le matin et avons donc arraché les mauvaises herbes et les pissenlits, supprimé les monstrueuses fleurs en plastique pour les remplacées par des plants jaunes. »
Concernant l’aspect activiste, il assume. « Nous voulions rappeler comment la bourgeoisie bien pensante ornanaise avait mis au ban le grand peintre pour sa participation à la Commune de Paris. En cette année de commémoration nous affirmons que Courbet aurait probablement revêtu un gilet jaune et ne se serait pas contenté d’être le label publicitaire et commercial auquel la Ville d’Ornans et ses commerçants l’ont relégué. Le menhir (de sa sépulture, N.D.L.R.) a été renommé « Rond-point Gustave Courbet ».
Sur les réseaux sociaux la démarche est largement saluée, mais les propos l’accompagnant font déjà