
Selon le programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la migration concerne chaque année quelque 50 milliards d’oiseaux, représentant environ 19 % des 10 000 espèces du globe. Pourtant, les espèces migratrices sont de plus en plus menacées, notamment par la raréfaction des sites migratoires nécessaires à leur reproduction et leur ravitaillement. L’augmentation de la population humaine, l’urbanisation rapide des campagnes, l’assèchement des terres, le développement d’infrastructures telles que les plates formes off-shore, l’utilisation non durable des sites naturels sont responsables de la perte, de la fragmentation et de la dégradation des habitats naturels des oiseaux. S’intensifiant à l’échelle planétaire, l’utilisation non durable des terres prend de multiples aspects, tels que la déforestation, l’agriculture intensive, la production d’agrocarburants, l’urbanisation, les activités d’exploitation minière.
réfugiés sur les côtes françaises en novembre 2010 en raison de conditions météorologiques difficiles, près de 5 000 canards siffleurs furent condamnés à rester posés en mer face à la commune de Sangatte (Pas-de-Calais), sous peine d’être abattus par des chasseurs les empêchant de s’alimenter dans les polders (3). (...)
Dépendants de nombreux habitats au gré des itinéraires empruntés, les oiseaux migrateurs sont particulièrement vulnérables aux environnements changeants. Ils constituent, de ce fait, des indicateurs pertinents de la santé de notre environnement. Or, le message qu’ils délivrent actuellement n’est guère optimiste. (...) Wikio