Lors d’une discussion au Sénat la semaine dernière, le gouvernement a repoussé une proposition de lutte contre l’obsolescence programmée. Par celle-ci, les constructeurs d’objets font en sorte que leur durée de fonctionnement soit courte, afin d’obliger les consommateurs à les renouveler rapidement. Les écologistes demandent que cette pratique soit empêchée par la loi. Mais le gouvernement refuse.
Le Sénat a discuté discrètement, jeudi 12 septembre, de la proposition de loi sur l’obsolescence programmée. Celle-ci désigne la pratique des producteurs d’objets de calculer la durée de fonctionnement de ceux-ci de façon à ce qu’ils durent un temps limité. Mais les sénateurs, suivant le gouvernement, ont rejeté les principales mesures qui auraient permis d’empêcher ce gaspillage organisé. C’est un nouveau revers pour les écologistes.
Pourtant, comme l’a relevé Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, « 68 % des Français ont une opinion négative de la société de consommation. C’est sans doute dire qu’ils veulent passer d’une société de marché à une société de valeurs, qu’ils aspirent à consommer autrement, à faire de la consommation un geste citoyen et, pourquoi pas, politique ». Mais ce constat n’a pas empêche le gouvernement, représenté par Benoit Hamon, ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation, de rejeter les principales dispositions proposées par les parlementaires d’EEVL (Europe Ecologie Les Verts). (...)