[…] Dans un précédent billet on avait fait un compte-rendu peu enthousiaste, c’est le moins qu’on puisse dire, d’un passage d’une heure samedi soir aux Nuits Debout de Limoges mais on avait bien pris la peine de préciser que ça ne pouvait être un jugement général sur l’ensemble du phénomène, et qu’on reviendrait.
Sage précaution. Hier soir, il y avait environ 25 personnes assises en cercle sur la place de la République limougeaude et on a d’abord eu l’impression que c’était mal parti, concurrencés que nous étions par la présence d’un groupe aussi nombreux et beaucoup plus bruyant d’ivrognes et de punkachiens avec leurs bêtes, plus le bruit inquiétant d’un ballon de foot rebondissant qui menaça plusieurs fois nos têtes d’un tir au but.
Et puis non, c’était bien. Il y avait là une assistante à la vie scolaire, un salarié du bâtiment en CDI, des CDD, des intermittents, des retraités, et au moins deux précaires contents de l’être (Esteban et moi).
Après avoir échangé sur les différentes techniques des employeurs pour maintenir leur personnel dans la précarité, une remarque du jeune homme en CDI sur le fait qu’il n’aimait pas tant que ça son boulot a permis d’approfondir la discussion en attaquant la question de la nature même du travail, sur l’existence de tant de boulots inutiles, sur la division sociale du travail, sur la si absurde échelle des salaires (pourquoi les chefs devraient-ils être payés plus que les autres, alors que leur boulot est quand même plus intéressant), bref, loin des bavardages impuissants sur une nouvelle constitution, nous étions au cœur de la question qui a mis des centaines de milliers de personnes dans les rues françaises depuis deux mois : le travail et sa crise.
Si on ajoute qu’il y a eu aussi le récit d’une action de la veille fort bien menée (avec départ à 7h45 !) au Pôle Emploi et la préparation d’une autre qui s’annonce bien, on comprendra qu’on a pensé que ça valait vraiment la peine de repasser. […]
[…] Dans un précédent billet on avait fait un compte-rendu peu enthousiaste, c’est le moins qu’on puisse dire, d’un passage d’une heure samedi soir aux Nuits Debout de Limoges mais on avait bien pris la peine de préciser que ça ne pouvait être un jugement général sur l’ensemble du phénomène, et qu’on reviendrait.
Sage précaution. Hier soir, il y avait environ 25 personnes assises en cercle sur la place de la République limougeaude et on a d’abord eu l’impression que c’était mal parti, concurrencés que nous étions par la présence d’un groupe aussi nombreux et beaucoup plus bruyant d’ivrognes et de punkachiens avec leurs bêtes, plus le bruit inquiétant d’un ballon de foot rebondissant qui menaça plusieurs fois nos têtes d’un tir au but.
Et puis non, c’était bien. Il y avait là une assistante à la vie scolaire, un salarié du bâtiment en CDI, des CDD, des intermittents, des retraités, et au moins deux précaires contents de l’être (Esteban et moi).
Après avoir échangé sur les différentes techniques des employeurs pour maintenir leur personnel dans la précarité, une remarque du jeune homme en CDI sur le fait qu’il n’aimait pas tant que ça son boulot a permis d’approfondir la discussion en attaquant la question de la nature même du travail, sur l’existence de tant de boulots inutiles, sur la division sociale du travail, sur la si absurde échelle des salaires (pourquoi les chefs devraient-ils être payés plus que les autres, alors que leur boulot est quand même plus intéressant), bref, loin des bavardages impuissants sur une nouvelle constitution, nous étions au cœur de la question qui a mis des centaines de milliers de personnes dans les rues françaises depuis deux mois : le travail et sa crise.
Si on ajoute qu’il y a eu aussi le récit d’une action de la veille fort bien menée (avec départ à 7h45 !) au Pôle Emploi et la préparation d’une autre qui s’annonce bien, on comprendra qu’on a pensé que ça valait vraiment la peine de repasser. […]