
Khaled Said a été interpelé, le 6 juin dernier, dans un cybercafé de son quartier d’Alexandrie en Egypte. Il a été battu à mort par deux policiers, en pleine rue et sous le regard de tous, pour avoir diffusé sur le web une vidéo montrant les forces de l’ordre en train de se partager de la drogue et de l’argent saisis à la suite à un coup de filet.
La campagne « Nous sommes tous Khaled Said », lancée sur Facebook et qui réuni à ce jour pas loin d’un quart de millions de « fans » (lien de la page en arabe), soit près de 10% des utilisateurs de Facebook en Egypte, a fait voler en éclat le mensonge gouvernemental en montrant la photo de Khaled après son décès. Mutilé et complètement défiguré, il était clair qu’il était mort sous la torture ...
...Les militants, de leur coté, sont passés à l’étape suivante : ils ont demandé à tout le monde d’écrire « Non à la torture, non à l’Etat d’urgence, ce pays est le nôtre : Nous sommes tous Khaled Said », ainsi que d’autre messages revendicatifs sur tous les billets de banque qui leur passait dans les mains afin de diffuser leur message sur quelque chose dont il est difficile d’arrêter la circulation : l’argent....
...L’administrateur de la page Facebook a bien reçu des menaces de la part des policiers, et beaucoup d’opposition chez certains membres de Facebook, mais il continue à poster les photos et les informations relatives à l’identité des policiers qui abusent de leur pouvoir, notamment en insultant ou en agressant les manifestants....