
Alors que les propos anti-Roms se multiplient jusqu’au ministère de l’Intérieur, Amnesty International publie un rapport dénonçant la situation des Roms en France. Les politiques ne sont pas appliquées, les dispositifs sont insuffisants et inefficaces et les évacuations contreviennent au droit international.
« Nous sommes Roms et nous avons les mêmes droits », dit l’homme sur la vidéo en ligne sur le site d’Amnesty International. Belle riposte au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui déclarait, le 24 septembre sur France Inter :
« Il n’y a pas d’autres solutions que de démanteler ces campements et de reconduire à la frontière. (...) » Il n’y a plus d’appel d’air aujourd’hui. Les populations roms ne viennent plus en France parce qu’elles savent qu’on y mène une politique ferme. (...) Les Roms ont vocation à revenir en Bulgarie et en Roumanie. » (...)
« Les expulsions forcées s’inscrivent dans un contexte de discrimination et d’hostilité envers les populations roms. Cette animosité s’est manifestée récemment par de multiples propos stigmatisants proférés par des responsables politiques et véhiculés dans des articles de presse calomnieux, mais également lors de plusieurs attaques et agressions par les riverains. »
Le rapport d’Amnesty International s’intitule : « Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France ». Il repose sur une enquête menée dans les agglomérations de Lille, Lyon et d’Ile-de-France et s’appuie sur des entretiens et des témoignages « d’associations, collectifs de soutien, avocats, institutions indépendantes et personnes roms ». (...)