
TRIBUNE - Un collectif de 200 personnalités politiques, associatives et citoyennes, exige une commission d’enquête sur la stratégie gouvernementale face à l’épidémie de variole simienne (également appelée variole du singe).
Considérant l’avis de la Haute Autorité de Santé publié le 7 juillet 2022, la vaccination antivariolique est ouverte en pré-exposition pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HsH), les hommes gays, bi et multipartenaires, les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs et travailleuses du sexe, les professionnels des lieux de consommation sexuelle (quel que soit le statut de ces lieux), mais que les créneaux disponibles restent en nombre trop insuffisants partout sur le territoire national,
Dès le début juillet 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelait à une action urgente en Europe pour endiguer la circulation de la variole simienne et considérant que le samedi 23 juillet 2022, l’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte, qualifiant la situation « d’urgence de santé publique de portée internationale »,
Considérant la lenteur extrême de mise en route d’une campagne d’information et de vaccination, et le sous-dimensionnement de celle-ci, alors même que nous disposons aujourd’hui – du fait notamment des années qui ont vu naître la lutte contre le sida jusqu’à celles de la crise COVID – de toutes les expertises, connaissances et volontés humaines de terrain nécessaires pour répondre rapidement et efficacement à ces situations d’urgence sanitaire,
Considérant que l’absence d’information transparente par le gouvernement sur le nombre de vaccins disponibles ou a minima qui seront mises à disposition, sur les commandes à venir, leur date de disponibilité, sur la méthodologie et l’ampleur de la campagne vaccinale et d’information – en particulier l’évaluation des besoins – témoigne d’un mépris et d’une faute à l’égard de l’ensemble des personnes concernées, des acteurs et actrices de terrain, des parlementaires, des élu·es des collectivités et des citoyennes et citoyens,
L’action du gouvernement et de ses autorités sanitaires nationales et déconcentrées est totalement insuffisante face à l’ampleur de la situation, stigmatise les malades et les personnes LGBTi+ et met ainsi en danger la santé des personnes. (...)