
Serait-il possible de nourrir la population européenne avec une agriculture débarrassée des intrants chimiques, moins émettrice en gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ? Une étude publiée mardi 16 avril par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri, think tank rattaché à l’Institut d’études politiques de Paris) entend démontrer qu’une production entièrement agroécologique est possible à l’échelle européenne dans les prochaines années.
Le scénario établi par les chercheurs de l’Iddri vise à satisfaire plusieurs exigences parfois perçues comme contradictoires : améliorer la qualité de l’alimentation des Européens, diminuer l’impact climatique de l’agriculture et protéger l’environnement. Leur modèle agroécologique repose sur un affranchissement total du recours aux fertilisants de synthèse et aux pesticides. Il implique par ailleurs une désintensification de l’élevage, une augmentation de la surface des prairies permanentes et la replantation de haies, arbres, mares et habitats pierreux. (...)
, il faudrait que les Européens mangent plus de végétaux (céréales, légumineuses, fruits et légumes) et moins de produits carnés (...)