
Alors qu’une mobilisation a lieu à Nantes et ailleurs le 9 janvier, des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes dénoncent les mensonges, manipulations et provocations que commettent responsables politiques et administration dans ce dossier. Où se révèle « leur faillite intellectuelle et morale »
Nous accusons de rétention d’informations capitales
– la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour n’avoir toujours pas transmis, malgré l’avis de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) l’étude complète du cabinet JLR conseil sur les gains de temps pour les passagers, étude qui a permis de justifier économiquement le transfert et donc fondé la déclaration d’utilité publique en 2007 ; la même DGAC pour n’avoir jamais répondu aux questions techniques du CéDpa [1] posées à la fois par l’intermédiaire de la commission du dialogue et en direct lors des réunions de l’automne 2013 ;
– l’État qui, même après la signature du contrat de concession avec Aéroport du Grand-Ouest (AGO), n’a jamais transmis le cahier des charges initial qu’il avait proposé aux candidats à la construction d’un nouvel aéroport.
Nous accusons de manipulations et mensonges :
– la DGAC, notamment M. Schwach, ancien sous-directeur, signataire de la convention de financement, et M. Gandil, directeur et supérieur hiérarchique de M. Schwach, pour avoir produit en 2013 deux études partiales pour justifier à nouveau le transfert de l’aéroport. La première étude portait sur la possibilité technique de rester à Nantes-Atlantique en adaptant l’infrastructure, la seconde sur le plan d’exposition au bruit (PEB) qui résulterait du maintien de l’aéroport sur place. Présentées lors de trois réunions en préfecture de Nantes (28/10, 06/11, et 27/11 2013), elles ont été orientées pour aboutir à un coût excessif de rénovation, et à une augmentation invraisemblable des zones de bruit :
Preuves flagrantes de la manipulation :
1. les superficies prévues au contrat de concession signé par l’État avec AGO pour la nouvelle aérogare de Notre-Dame-des-Landes sont inférieures à celles de l’actuel aéroport mais aussi très largement inférieures à celles demandées par la même DGAC pour rester à Nantes-Atlantique (cf. article du Canard enchaîné du 13 octobre 2014, travaux de l’Atelier citoyen) ;
2. le coût estimé de la rénovation est majoré de façon abusive, voire ridicule (600.000 € pour la déconstruction et reconstruction du chenil) par rapport à toutes les réalisations récentes (Bordeaux, Marseille par exemple) ;
3. alors que les zones de bruit rétrécissent en France et dans le monde (CDG, États-Unis, Royaume Uni), le PEB réalisé par la DGAC pour 2030 et au-delà a été bâti sur des hypothèses totalement contraires à la vraisemblance et déjà démenties par la réalité. (...)