Après Twitter, c’est Neuralink, une autre firme d’Elon Musk qui se retrouve sous les projecteurs. Le département américain de l’agriculture (USDA) a ouvert une enquête fédérale pour maltraitance animale au sein de la firme, suite aux plaintes de nombreux employés. Victimes d’une pression intense de la part du CEO, ceux-ci seraient contraints de bâcler leurs recherches, au détriment du bien-être des cobayes et avec une issue bien souvent fatale...
L’entreprise se spécialise dans la conception d’appareils médicaux, et plus pécifiquement d’implants capables de convertir les impulsions électriques du cerveau en signal électronique. Le problème, c’est que pour développer une technologie de ce genre, de nombreuses expériences doivent être menées sur des animaux. Or, il semblerait que dans le traitement des rats de laboratoire comme dans celui de ses employés, Elon Musk n’ait pas franchement leur bien-être à coeur. (...)
Nous avions été nombreux et nombreuses à découvrir l’année dernière cette vidéo d’un singe agrippé à une tige en métal placée sous un écran affichant une partie de Pong, le jeu vidéo de la console Atari. Un peu de contexte nous apprenait que le macaque, baptisé Pager, était en réalité l’acteur de cette partie de tennis de table virtuel, à laquelle il jouait par la simple force de son esprit. Il était en effet équipé d’un implant connecté directement à son cortex, et capable de convertir les signaux cérébraux de Pager en commandes faisant bouger la raquette virtuelle de haut en bas. La tige en métal pour sa part dispensait une purée de fruit au singe lorsqu’il réalisait la tâche correctement. Impressionnante pour beaucoup, fun pour certains, la vidéo a surtout choqué beaucoup de spectateurs, préoccupés par l’aspect éthique de l’expérimentation et inquiets du traitement réservé à l’animal une fois de retour au labo.
Des préoccupations qui se révèlent enfin légitimes puisque suite à de nombreuses plaintes d’employés, nous avons appris cette semaine qu’une enquête fédérale a été ouverte il y a déjà plusieurs mois pour faire la lumière sur les conditions de vie des animaux au sein de Neuralink. Si la firme est fondée sur des intentions tout à fait honorables, à savoir le développement d’implants cérébraux destinés à faciliter la
vie de personnes atteintes de pathologies neurologiques, les moyens pour arriver à ces fins sont cependant beaucoup plus questionnables. Des employés de plus en plus remontés contre le style de management d’Elon Musk ont en effet accusé ce dernier de précipiter les tests à tout prix au détriment du bien-être des cobayes. (...)