
L’événement est organisé par cinq associations : Amnesty International, Médecins du monde, Médecins sans frontières, la Cimade et le Secours catholique.
Début des maraudes à 19h, les forces de l’ordre en nombre
A partir de 19 heures, les militants vont former des petits groupes pour effectuer des maraudes, afin d’aider d’éventuels migrants ayant passé la frontière.
Un gros dispositif de maintien de l’ordre est présent à Montgenèvre. Des gendarmes mobiles, des militaires du Psig et des gendarmes des brigades locales sont positionnés aux entrées de Montgenèvre, notamment vers les locaux de la police aux frontières. (...)
L’objectif de cette action est de mettre en lumière le rôle des maraudeurs réguliers, des bénévoles qui arpentent le col de Montgenèvre, la nuit, avec boissons et vêtements chauds pour aider les personnes en difficulté. Plusieurs bénévoles ont été récemment condamnés, en décembre et en janvier, pour "aide à l’entrée irrégulière d’étrangers".
L’autre but est de faire prendre conscience des conditions de passage extrêmement difficiles de la frontière. (...)
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Leur action peut s’appeler "une grande maraude solidaire". 300 militants environ, issues d’associations d’aide aux migrants, se sont retrouvés au col de Montgenèvre, entre la France et l’Italie. Ils témoignaient ainsi de leur solidarité et dénonçaient la répression contre les militants (...)
Ce vendredi, en début de soirée, les militants, venus de France, Italie et Suisse, ont commencé à gravir dans un froid glacial les sentiers enneigés, encadrés par des pros de la montagne. Ils ont atteint 1.800 mètres d’altitude, à la frontière franco-italienne. Sur leurs banderoles ils avaient inscrit "Nos montagnes ne sont pas des cimetières" ou encore "Solidarité = Délit". (...)
Selon les associations, "la situation n’a cessé de s’aggraver dans la région, avec la répression et les contrôles des forces de l’ordre qui se multiplient".
"Nous voulons rappeler, en écho au rapport du Défenseur des droits publié ce mardi, que l’assistance aux migrants n’est pas illégale et que les réfugiés ont le droit de demander l’asile", explique à l’AFP Marie Dorléans, de Tous Migrants.
En juillet, le Conseil constitutionnel a estimé qu’au nom du "principe de fraternité", une aide désintéressée au "séjour" irrégulier ne saurait être passible de poursuites, l’aide à "l’entrée" sur le territoire restant illégale.