Dans une vingtaine de villes en France et dans six pays, des militants de Greenpeace et d’ANV-COP21 ont agi samedi pour défendre un récif corallien à peine découvert dans l’embouchure de l’Amazone.
Vite fait bien fait. En trente minutes, à 10 heures, samedi 27 mai, une vingtaine de militants de Greenpeace et d’ANV-COP21 (Action non violente-COP21) ont redécoré une station-service Total, porte de Montreuil à Paris, aux couleurs de l’Amazone et de son récif de corail tout juste découvert. Quelques centaines de mètres plus loin, sur le boulevard périphérique, était tendue une banderole jaune proclamant « Station Total : récif en danger ».
Dans une vingtaine de villes en France, de semblables actions se déroulaient à l’appel des deux organisations, dans le cadre d’une journée mondiale de mobilisation contre Total. Six pays (Brésil, Luxembourg, Malaisie, Pays-Bas, Turquie et France) étaient associés à cette action menée pour faire pression sur la compagnie pétrolière française. Celle-ci entend forer au large de l’Amazone, à moins de trente kilomètres du récif révélé au grand public voici quelques mois, et à la limite des eaux territoriales françaises, celles de la Guyane, où la compagnie n’a pas eu l’autorisation d’explorer. (...)
Les impacts d’un forage, même sans catastrophe, seraient considérables sur les écosystèmes fragiles que sont la mangrove, les forêts et le récif en mer. Pour Greepeace, il n’est pas question de laisser exploiter les fonds marins dans cette zone encore vierge de tout forage. « Total souhaite commencer les opérations en 2017 et BP en 2018. La priorité est d’empêcher le forage du tout premier puits », conclut le rapport, qui demande aux autorités brésiliennes d’annuler toutes les autorisations de forage. (...)