
La nomination de Marie-Thérèse Hermange parmi les membres du comité d’éthique de l’Académie de médecine, début janvier, avait suscité la colère. Et pour cause. L’ancienne sénatrice UMP de Paris, mise en examen en 2013 dans le cadre d’une enquête pour "trafic d’influence" dans l’affaire du Mediator, est soupçonnée d’avoir servi les intérêts des laboratoires Servier. Selon les informations du Figaro, ce mardi 28 février, l’intéressée a pourtant été "maintenue dans ses fonctions" par ledit comité d’éthique lors d’une réunion qui s’est tenue le 7 février.
Les éléments de l’enquête ayant conduit à la mise en examen de Marie-Thérèse Hermange sont toutefois accablants. Alors que le Mediator - cet antidiabétique des laboratoires Servier, régulièrement détourné en coupe-faim - a été retiré de la vente en 2009 en raison de sa dangerosité, notamment du fait de l’augmentation des risques de valvulopathie, Marie-Thérèse Hermange, chargée de rédiger au Sénat un rapport sur le sujet, aurait décidé de faire relire celui-ci à… un proche du laboratoire, le professeur Claude Griscelli. Lequel, selon son propre aveu, a tout fait pour minimiser les responsabilités de l’industriel.
Marie-Thérèse Hermange a "demandé" au professeur Griscelli de venir au Sénat pour "relire" le rapport
C’est du moins ce qu’a confié Claude Griscelli, à l’époque de la rédaction du rapport, au printemps 2011, au bras droit de Servier, Jean-Philippe Seta, placé sur écoute. (...)
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– Marie-Thérèse Hermange et Claude Griscelli font partie des 23 prévenus du procès au pénal qui a commencé le 23 septembre 2019.Malgré cette affaire elle est nommée au comité d’éthique de l’Académie de médecine7. Pour son cynisme en politique, et dans le but de dénoncer ses agissements, l’association Anticor lui décerne en 2020 une casserole