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Cancer : une étude alarmante révèle pourquoi la France est le pays le plus touché (environ 400 cas pour 100 000 habitants)
#Cancer #France #TheLancet
Article mis en ligne le 14 octobre 2025
dernière modification le 12 octobre 2025

Une récente publication du Lancet place la France en tête des pays les plus touchés par le cancer, avec près de 390 cas pour 100 000 habitants. Ce constat alarmant soulève de nombreuses questions sur les facteurs spécifiques qui exposent davantage les Français à cette maladie.

La France affronte aujourd’hui un paradoxe sanitaire préoccupant. Notre système de santé démontre une efficacité remarquable dans le traitement du cancer, avec un taux de mortalité parmi les plus bas d’Europe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 136,8 décès pour 100 000 habitants en 2023 contre 184,7 en 1990. Cette diminution témoigne des avancées médicales considérables réalisées ces dernières décennies. (...)

L’étude publiée en septembre dans la revue The Lancet a provoqué une onde de choc dans la communauté médicale. Elle place la France au premier rang mondial pour l’incidence du cancer, avec 389,4 cas pour 100 000 habitants. Cette position alarmante suscite d’autant plus d’inquiétude qu’elle demeure largement inexpliquée. D’autres études nuancent ce classement, notamment celle d’une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) basée à Lyon. Elle classe l’Hexagone au neuvième rang mondial. Ces divergences s’expliquent par des différences méthodologiques. Néanmoins, même avec ces nuances, la position défavorable de la France reste préoccupante et nécessite des investigations approfondies.
Des facteurs de risque du cancer en France bien identifiés mais insuffisamment maîtrisés

Plusieurs éléments expliquent cette surexposition française au cancer, selon Le Monde. Le tabagisme figure en tête des facteurs de risque, particulièrement chez les femmes françaises (...)

La consommation d’alcool constitue également un facteur déterminant. (...)

La sédentarité représente un autre facteur préoccupant. Le manque d’activité physique, particulièrement en milieu urbain, favorise le développement de certains cancers. L’exposition aux hormones, notamment via la pilule contraceptive, pourrait constituer une spécificité française méritant des études plus approfondies. Le système de collecte de données français présente également des lacunes significatives. Il s’appuie sur des registres locaux partiels et exclut étrangement les zones urbaines denses et les sites Seveso. Ces zones pourraient pourtant présenter des taux d’incidence particuliers. Une loi promulguée en juin prévoit la création d’un registre national, mais l’instabilité gouvernementale retarde son application. (...)

L’exposition aux polluants environnementaux constitue une explication majeure qui mérite davantage d’investigation. Les Français présentent une imprégnation particulière au cadmium, substance cancérogène présente dans de nombreux engrais agricoles. (...)

La France figure également parmi les plus grands utilisateurs mondiaux de pesticides, dont certains provoquent des effets cancérogènes. Le lien direct entre cette utilisation massive et l’incidence élevée du cancer reste à établir formellement. Cependant, les corrélations observées justifient des recherches approfondies.

L’alimentation française, malgré sa réputation d’excellence, pourrait également contribuer à cette situation préoccupante. La consommation importante de viandes transformées, de produits riches en nitrites et d’aliments ultra-transformés mérite une analyse épidémiologique approfondie. (...)

Cette première place française, même contestable, doit servir de signal d’alarme et conduire à une prise de conscience collective. Le cancer demeure la première cause de mortalité en France et préoccupe l’ensemble de la population.