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Migrants : de la mobilisation d’écrivains aux balançoires sur le mur de Trump
Article mis en ligne le 31 juillet 2019

Le triste sort réservé aux demandeurs d’asile provoque l’indignation. Une quarantaine d’écrivains en appelle au Congrès américain, dans une lettre ouverte. Ils réclament des actions pour remédier aux « conditions atroces », dans lesquelles sont traités ces migrants.

Neil Gaiman, Khaled Hosseini, ou encore Ariel Dorfman et Viet Thanh Nguyen comptent parmi les signataires d’un courrier publié par The Nation. Ils réclament une réaffectation des ressources pour prodiguer des soins médicaux, et le respect de procédures d’accueil.
Le grand départ et ses déconvenues

Mais c’est également un cri humaniste, demandant au Congrès de refuser que soit dépensé l’argent des contribuables américains pour empêcher la migration depuis le Mexique, ou tout autre pays, vers les États-Unis.

« Nombre d’entre nous ont défendu les immigrants et les réfugiés avec justesse, en invoquant le passé de notre nation et de précieux symboles comme la Statue de la Liberté », écrivent-ils. « En tant qu’écrivains, nous apprécions le pouvoir sublime des mots. »

Car plus encore, ce sont des auteurs qui ont eux-mêmes un passé personnel ou familial lié à l’immigration qui s’emparent du sujet. (...)

Leur (...)

L’inhumanité fait rage

Leur première cible reste les centres de détentions situés à la frontière américano-mexicaine. « Les informations faisant état de décès, d’abus, de surpeuplement, de maladies non soignées, de malnutrition, de manque d’hygiène essentielle sont abominables, d’autant plus que nombre de personnes touchées sont des enfants », continuent les auteurs.

En effet, un récent rapport du Department of Homeland Security a pointé que les installations dans la vallée du Rio Grande nécessitaient des interventions multiples et immédiates. « Nous nous souvenons bien de l’expérience de totale paralysie qui fait partie du parcours de presque tous les migrants : faire face au système d’immigration américain, priant pour qu’on réponde à leurs critères. »
On s’en balance pas, bien au contraire

Un courrier qui fait trembler, alors que dans le même temps, un architecte vient de mettre en place une réalisation qui serait le pied de nez le plus drôle adressé à Donald Trump. À l’endroit du fameux mur qui doit séparer le Mexique des États-Unis, Ronald Rael, qui enseigne à l’université de Californie, a fait monter des balançoires.

Le 27 juillet dernier, la Cour suprême aux USA a autorisé Trump à piocher 2,5 milliards $ dans les fonds du Pentagone pour construire une partie du mur dans la frontière sud. Le mur doit courir sur 3000 km. Pour l’architecte, il s’agit de se jouer et de faire jouer les enfants, de chaque côté, tout en montrant que les actions d’un côté ont une incidence de l’autre.

Les signataires de la lettre au Congrès, eux, concluent : « Ils prient peut-être un Dieu différent, des dieux différents ou des entités différentes, mais cela n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est que vous, Congrès des États-Unis, avez le pouvoir de répondre à leurs prières. S’il vous plaît, ne les abandonnez pas. »