
Principal crime du pays des Droits de l’Homme, un jour le génocide des Tutsi fera peut-être pâle figure devant le crime que François Hollande commet en toute inconscience en maintenant la politique d’armement nucléaire française.
Barack Obama a appelé à un désarmement nucléaire, qu’il disait ne pouvoir faire seul, et pour lequel il y aurait bien eu besoin que de l’allié français. S’il ne fallait pas compter sur Sarkozy pour ça, il n’était pas interdit d’espérer que l’élu de la gauche, l’homme du « changement », vienne en renfort pour donner l’impulsion décisive et lancer l’indispensable politique de désarmement nucléaire qui doit s’imposer au monde entier avec détermination si on ne veut pas entraîner l’humanité dans une zone de risques inacceptables.
Car l’inverse de la dénucléarisation, c’est la prolifération, dans laquelle la France a déjà d’assez lourdes responsabilités [pour en faire le tour, il n’est pas inutile de lire le livre de Dominique Lorentz, Affaires atomiques, aux éditions des Arènes]. (...)
Si un peuple doit prendre la responsabilité de l’apocalypse nucléaire, qu’il le fasse clairement au moins, en toute conscience – et gageons que la conscience collective saura démentir l’inconscience au pouvoir, et rejeter ses choix suicidaires. Ne laissons pas l’ordre polytechnicien dicter son délire à l’humanité sans que personne n’ait son mot à dire en dehors de la caste technocratique qui gouverne.
Car, aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de la survie de l’espèce au long cours, mais de son existence immédiate. Le scandale est double désormais, avec les problèmes budgétaires dont tant d’Etats souffrent, qui imposent de toute urgence de sérieuses économies. Les besoins écologiques et sociaux sont chaque jour plus importants, et il n’y a qu’une solution : c’est la démilitarisation. (...)
Alors que c’est une évidence qu’il faut d’urgence dénucléariser le monde, voilà que la gauche française prend la responsabilité de ce qui pourrait bien être le plus grand crime de l’histoire universelle… (...)