
Kamel Guemari avait pris la tête du combat des employés d’un fast-food menacé de fermeture. Son licenciement a été refusé par l’inspection du travail.
Leader du combat des employés d’un McDonald’s des quartiers nord de Marseille pour sauver leurs emplois, Kamel Guemari peut poursuivre sa lutte : l’inspection du travail a refusé le licenciement de ce salarié protégé, dans une décision transmise à l’intéressé vendredi 26 juillet. « La sauvegarde de la compétitivité en tant que motif économique n’est pas établie » et « l’employeur n’a pas satisfait à son obligation de reclassement » de M. Guemari, délégué du personnel FO, estime l’inspecti (...)
« La cause des licenciements envisagés est le mouvement social en cours et non le motif économique invoqué, [qui] résulte partiellement de la volonté de l’employeur de ne pas mettre en œuvre les solutions existantes pour améliorer la compétitivité de l’entreprise. »
Quant à l’obligation de reclasser M. Guemari, celle-ci non plus n’a pas été respectée, selon l’inspection du travail, qui rappelle que le salarié a postulé sur d’autres postes, « qui lui ont été refusés », et qu’il a officiellement « proposé de diminuer son salaire ». « Les larmes aux yeux » après cette « victoire amère », M. Guemari a promis vendredi de continuer à se battre, pour sauver le restaurant, et pour les six autres salariés licenciés : « On ne reprendra pas le travail tant qu’ils ne reviendront pas, on ne peut pas lâcher. »
Jean-Pierre Brochiero a dit vendredi soir prendre « acte de la décision de l’inspection du travail qui ne permet pas la mise en œuvre du plan de sauvetage du restaurant très lourdement déficitaire depuis plusieurs années. Un recours hiérarchique est en cours d’étude ».