
DACCA, Bangladesh – Des policiers ont tiré des balles de plastique et lancé des gaz lacrymogènes, dimanche 6 janvier, afin de repousser des manifestants en grève générale contre la hausse du prix de l’essence.
Une alliance formée de 18 partis d’opposition, menée par l’ancien premier ministre Khaleda Zia, tentait d’encourager la population à prendre part à une grève générale de 24 heures après que le gouvernement eut annoncé une augmentation de 9 pour cent du prix de l’essence. Il s’agit d’une cinquième hausse depuis 2009.
Le dimanche est une journée de travail normale dans ce pays à majorité musulmane.
Selon le gouvernement, cette hausse est nécessaire afin de couper dans les subventions — estimées à plus de 300 millions $ par année — qu’il débourse pour l’essence. Mais d’après les opposants, cela fera gonfler l’inflation, qui atteint maintenant neuf pour cent au Bangladesh.
Somoy TV, une chaîne télévisée de la capitale, et Independent Television ont rapporté que les manifestants avaient fait exploser une dizaine de bombes artisanales dans le centre-ville de Dacca. Au moins six véhicules ont été incendiés.
Les policiers ont affirmé avoir eu recours aux balles en plastique et aux gaz lacrymogènes afin d’empêcher les protestataires d’endommager des véhicules qui faisaient fi de l’appel à la grève générale en circulant dans les rues de Dacca.
Environ 25 personnes ont été blessées, selon un policier qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.
La grève générale a mené à la fermeture des écoles et des commerces de Dacca, une ville de 15 millions d’habitants.
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