Le secrétaire général de l’ONU déplore également les restrictions qu’impose Bamako sur le renouvellement des soldats africains de la Minusma.
Bamako et Paris voient leurs relations se dégrader considérablement depuis deux coups d’Etat militaire, en août 2020 et mai 2021. Poussée dehors par la junte, la France a annoncé en février le retrait de sa force « Barkhane », qui doit s’achever à l’été. Le Mali s’est ainsi éloigné de la France et de ses partenaires pour se tourner vers la Russie afin de tenter d’endiguer la propagation djihadiste qui a gagné le centre du pays, le Burkina Faso et le Niger voisins.
Mort d’un casque bleu à Kidal
Lundi, la mission des Nations unies au Mali, la Minusma, s’était alarmée d’une « hausse exponentielle » au premier trimestre du nombre de morts civils et de violations des droits imputables à l’armée malienne soutenue par des militaires étrangers. Et puisque la Minusma, « à moyen terme, ne pourra plus compter sur la présence au Mali d’une force antiterroriste », M. Guterres prévient qu’il veut « mener une analyse minutieuse de la situation d’ici six mois pour soumettre des recommandations au Conseil de sécurité ». (...)
Simultanément, l’ONU a annoncé la mort d’un casque bleu de la Minusma, tué dans l’attaque d’un convoi à Kidal qui a blessé trois autres casques bleus. (...)
Au total, 172 de ses casques bleus sont morts dans des attaques, selon la mission.