
Le contexte de 4 suicides au CHU de Toulouse au mois de juin ne fait pas changer les comportements de management pathogène au CHU de Toulouse.
Aujourd’hui le CHSCT Purpan Est était en enquête pour une situation de Danger Grave et Imminent pour un risque suicidaire. Un agent avait écrit le 30 août 2016 a un membre CGT du CHSCT le message suivant : « Je viens d’envoyer un mail pour expliquer mon refus du poste ds ces conditions. Honnêtement, je pense qu’ils veulent me pousser à bout. Ils en n’ont pas assez avec 4 suicides au mois de juin. Je pense qu’ils attendent le mien a s acharner comme ca. J ai pourtant dis que si au mois de juillet je n avais pas eu mes enfants je pense sincèrement que je serais passer à l acte. Ma vie leur importe peu à ce point …. Je ne veux juste que retrouver mon poste à la régulation que j ai perdu. Je te le dis. Je suis à bout …… Tel moi dès que tu peux merci”
Le CHSCT avait préconisé le retour sur son poste initial le 24 juin car depuis mai cet agent est en arrêt maladie pour dépression réactionnelle liée au travail (le certificat médical indique en plus un appel du SAMU depuis son domicile en juin), l’enquête du CHSCT a révélé que cet agent avait signalé une situation de harcèlement moral au directeur général en mai. Depuis, l’agent est en contentieux au tribunal administratif et pénal contre le CHU.
Cet agent a toujours été parfaitement noté sur son poste depuis des années, et alors qu’aucune procédure disciplinaire n’a été lancée pour cet agent, lui avait été annoncé en entretien son éviction le 19 mai 2016 vers un autre poste ne respectant pas ses restrictions médicales et lui faisant perdre entre 300 et 550 euros de primes d’astreintes par mois. L’agent avait fait une crise d’angoisse en fin d’entretien. Il lui avait été reproché la « remise en cause de certains réajustements organisationnels pour manque de ressources » « remise en cause de ses responsables directs » « perte de confiance » mais aucun reproche sur le travail n’a pu être formulé par la direction pendant l’enquête. (...)
20 autres agents avait signé une pétition dénonçant l’organisation du travail et le management de ce service percuté par les restructurations et les restrictions de personnel hospitalières. (...)
Le CHSCT en urgence a préconisé que l’arrêt maladie soit reconnu en accident de travail, et donc le maintien du salaire et des primes de l’agent (le salaire de ce mois-ci s’élevait à 658 euros, elle a trois enfants) et surtout que cet agent soit remis à son poste initial.
La direction a donné une fin de non-recevoir faisant fît de la situation particulière, de l’alerte du CHSCT et du contexte. Un autre poste (refusé par l’agent le 31 août 2016) est proposé aux archives à Portet-sur-Garonne et toujours avec une perte de salaires très conséquente.
Les situations de cet ordre se multiplient (...)