Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
MSF
MSF reprend ses opérations de secours en mer Méditerranée
Article mis en ligne le 31 juillet 2019

Face à la détérioration de la situation en Libye et à l’inaction européenne MSF annonce la reprise de ses opérations de secours en mer Méditerranée centrale et condamne l’inaction criminelle des gouvernements européens.

Tant que les gouvernements de l’UE ne prendront pas leurs responsabilités dans les opérations de recherche et de sauvetage et que les gens continueront à fuir la Libye, des navires humanitaires seront nécessaires en Méditerranée. Pour MSF, dont le travail est guidé par des principes humanitaires, il est impensable de ne pas tenter de sauver ces personnes de la noyade pour les emmener dans un lieu sûr, où ceux qui ont besoin d’une protection internationale peuvent demander l’asile auprès des autorités compétentes, conformément au droit. (...)

« Nous retournons en mer pour sauver des vies - c’est la raison essentielle. Etre présent en mer c’est aussi contribuer à ce que cette hécatombe ne se déroule pas à huis clos et continuer à en témoigner »
Sam Turner, chef de mission (...)

Les évacuations humanitaires hors de la Libye ne se font qu’au compte-gouttes et restent inadéquates, faisant de la traversée de la Méditerranée, potentiellement mortelle, l’une des seules voies d’évacuation possibles. En même temps, les gouvernements européens violent leurs obligations légales et les principes humanitaires auxquels ils se sont engagés en accroissant leur support aux garde-côtes libyens pour renvoyer de force les personnes vulnérables en Libye.

Une fois à terre, ces personnes sont transférées dans des centres de détention, y compris dans ceux où des détenus ont été victimes de tirs ou de frappes aériennes, comme en témoigne le dernier exemple du centre de détention de Tajoura. (...)

En outre, les navires commerciaux sont désormais dans une position intenable, coincés entre l’obligation de sauvetage et le risque d’être immobilisés en mer pendant des semaines en raison de la fermeture des ports italiens et de l’incapacité des États membres de l’UE à s’accorder sur un mécanisme de débarquement.
Réfugiés et migrants pris au piège dans les centres de détention libyens (...)

426 hommes, femmes et enfants sont morts cette année (...)

« La réalité, c’est qu’alors qu’ils annoncent la fin de la prétendue crise migratoire européenne, ils ferment sciemment les yeux sur la crise humanitaire que ces politiques perpétuent en Libye et en mer. Ces morts et ces souffrances sont évitables et tant que cela continue, nous refusons de rester les bras croisés. » (...)

« Les politiciens voudraient vous faire croire que la mort de centaines de personnes en mer et l’horreur vécue par des milliers de réfugiés et de migrants pris au piège en Libye sont le prix acceptable à payer pour tenter de contrôler la migration. »
Sam Turner, chef de mission pour les opérations de MSF en mer et en Libye (...)