
Le survol des réseaux sociaux, nous le savons désormais de façon expérimentale, nous apprend, au-delà des éructations que l’on a tôt fait de reconnaître, que le net peut apporter le pire en démocratie. Les Etats-Unis sont en train de mesurer que l’élection de Trump ne doit pas seulement à la grande déprime des classes moyennes mais pour beaucoup aux insanités que les réseaux sociaux ont véhiculées et aux manipulations souvent venues de loin.
Nous sortons, nous, d’une primaire de la droite et du centre présentée comme la quintessence de l’exercice démocratique – choisir son candidat à l’élection présidentielle - alors qu’on ne nous ôtera pas de l’idée que ce point de passage qui semble désormais obligé est parfaitement antinomique avec l’esprit et même la lettre de la Constitution de la V° république. Que nous a-telle appris ? Les programmes des aspirants à la fonction suprême ? Quelques grandes lignes dont on se rend compte, aujourd’hui, qu’elles donnent lieu à un débat vif - les projets de François Fillon sur la sécurité sociale - mais elle a aussi vu s’écouler, au fil des jours, les pires insanités , ces « dégueulasseries » dont, par exemple Alain Juppé a été victime sous l’habillage « d’Ali Juppé » dont quelques uns de ceux qui les ont commises ou relayées se montreront, par ailleurs, à la ville, parfaitement honorables. (...)