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le Monde Diplomatique
Les ratés de la réconciliation turco-arménienne
Article mis en ligne le 30 janvier 2012
dernière modification le 27 janvier 2012

Tandis qu’en France le génocide arménien est instrumentalisé dans la campagne électorale, la Turquie refuse de ratifier les « protocoles » signés avec Erevan en 2009 (1) pour normaliser les relations diplomatiques entre les deux pays et ouvrir la frontière commune, exigeant des concessions supplémentaires.

Pour visiter le musée du génocide à Erevan, il faut se rendre au nord de la capitale arménienne et monter sur la colline de Tsitsernakaberd. L’effort physique nécessaire à cette ascension rappelle la détresse de milliers de citoyens ottomans d’origine arménienne, forcés par leur pays à fuir dans le désert syrien, mourant de faim, d’épuisement ou assassinés. Au sommet de la colline se trouve une stèle de 44 mètres de haut qui s’élance vers le ciel, comme pour réclamer justice. Juste à côté, un monument circulaire formé de douze dalles de basalte protège la flamme éternelle du souvenir.

Le jour de l’anniversaire du génocide arménien, le 24 avril, des milliers de personnes montent à Tsitsernakaberd et vont déposer une fleur devant le monument avant de redescendre par l’autre versant de la colline. Là, quand il fait beau, les visiteurs ont une vue magnifique sur le mont Ararat, avec ses neiges éternelles comme suspendues au ciel. Les Arméniens peuvent bien contempler Ararat, leur symbole national : il demeure hors d’atteinte, car il est situé de l’autre côté de la frontière avec la Turquie. Longue de trois cents kilomètres, passant à seulement quarante kilomètres du centre d’Erevan, elle est la dernière frontière fermée de la guerre froide. (...)

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