
Les nouvellles découvertes ne compensent qu’à moitié la consommation pétrolière : le déficit s’annonce donc inévitable. Le plafonnement de la production se produira d’ici 2020.
(...) Depuis plusieurs dizaines d’années, nous assistons à des batailles d’experts pour savoir si les productions mondiales de pétrole vont atteindre un niveau maximum, à quel moment et à quel niveau. C’est la querelle dite du "peak oil" (pic de production).
Essayons d’y voir clair dans ce débat, clé pour notre avenir. Pour cela il faut tout d’abord rappeler quelques points fondamentaux. De 2000 à 2011, la part du pétrole au sein des énergies primaires est passée de près de 40 % à 34 %, celle du gaz de 22 % à 24 %, et celle du charbon de 23 % à 26 %. Le total des énergies fossiles carbonées est donc resté presque constant, passant de 85 % à 84 % du total.
L’incapacité du secteur pétrolier à faire croître ses productions au rythme de la demande potentielle s’est confirmée en 2011. Cette tendance lourde, apparue en 2003, a eu pour conséquence un rééquilibrage de l’offre et de la demande de pétrole par les prix, celui-ci ayant été multiplié par quatre ou cinq sur la période (en gros [passé] de 25 à 125 dollars le baril). (...)