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Les murs de séparation nuisent aussi à la faune et la flore
Article mis en ligne le 15 décembre 2014
dernière modification le 12 décembre 2014

3419 migrants sont décédés en Méditerranée en tentant de rejoindre Malte ou l’Italie. C’est ce que révèle un rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés publié le 10 décembre. Il y a les barrières naturelles, et les murs artificiels. Pendant deux mois, le web-documentaire Connected Walls s’attaque aux murs de séparation entre quatre continents : le mur entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine incarné par les grillages entre les Etats-Unis et le Mexique, celui entre l’Europe et l’Afrique incarné par les barbelés qui séparent les enclaves espagnoles du Maroc. Tous les 10 jours, Connected Walls publie un nouveau documentaire de cinq minutes sur une thématique choisie par les internautes. Cette semaine, ils ont sélectionné la thématique « animal ».

Pour chaque thématique, un partenaire associatif a carte blanche pour rédiger une tribune. Celle-ci a été rédigée par Dan Millis, de l’organisation écologiste Sierra Club :

« Les animaux se moquent bien des frontières politiques. Le jaguar de Sonora n’a pas de passeport, et le canard morillon cancane avec le même accent, qu’il soit à Ceuta ou dans la forêt de Jbel Moussa. Les murs et les barrières ont cependant un impact considérable sur la faune et la flore. Par exemple, les rennes de l’ancienne Tchécoslovaquie ne franchissent jamais la ligne de l’ancien Rideau de Fer, alors même que cette barrière a disparu depuis 25 ans et qu’aucun des rennes vivant aujourd’hui ne l’a jamais connue. Les quelques 1000 kilomètres de barrières et de murs séparant les États-Unis et le Mexique détruisent et fragmentent l’habitat sauvage, en bloquant les couloirs de migration essentiels à la survie de nombreuses espèces. Une étude réalisée grâce à des caméras installées au niveau des refuges et des zones de vie naturellement fréquentés par la faune en Arizona a montré que des animaux comme le puma et le coati sont bloqués par les murs des frontières, alors que les humains ne le sont pas. » (...)