
Le 15 mars 1960 après 20 ans de souffrances extrêmes et de grands espoirs une poignée d’hommes et de femmes psychiatres et administrateurs du ministère de la santé veulent faire partager un projet révolutionnaire en faisant publier au JO une circulaire adressée aux Préfets. 50 ans ‘d’entente’ entre la France et la psychiatrie de secteur ! Ce sont des noces d’or !
...Des psychiatres Ey, Bonnafé, Daumezon, Ayme, Le Guillant, Mignot, Paumelle, et Bailly-Salin, Chaigneau, Noël, Rappard, des administrateurs, Aujaleu, Mamelet, Jean, Hazemann, des infirmiers, Bellini, tant et tant d’autres, l’ont rêvée, ...un nombre modeste en fait.
Ces hommes se sont levés pour chasser l’horreur des asiles dont les murs n’avaient pas protégé les malades, mais au contraire avaient obligé 45.000 d’entre eux à mourir de faim.
Un espoir fou est né du constat inverse : à St Alban au centre de la France et dans d’autres campagnes, les fous sortis des asiles pour ne pas y mourir, ont été bien accueillis par la population, ils y ont retrouvé une place en jouant un rôle social banal, sans bruit !
L’idée est née de ce constat de ce que peut apporter une solidarité spontanée : le traitement de la folie, pour se développer, doit se réaliser à l’endroit où la personne a le plus grand nombre de liens par son histoire partagée avec les siens. La psychiatrie de secteur, c’est ce pari ...
...la pratique de la psychiatrie s’appuie-t-elle sur autre chose que sur la foi ? N’est-ce pas la foi en l’homme qui prime dans l’exercice de la psychiatrie ?...