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Jean-Marie Harribey, pour Alternatives Economiques
Les fondements idéologiques du Rio moins vingt
Article mis en ligne le 26 juin 2012
dernière modification le 22 juin 2012

La Conférence de l’ONU sur le développement et l’environnement s’achève et les avis sont unanimes : ce n’est pas Rio + 20 mais Rio – 20. Ce n’est pas faute de la mobilisation de toutes les instances internationales et de tous leurs experts pour en promouvoir le nouveau slogan de croissance verte. Je commentais ici récemment les derniers rapports de la Banque mondiale et de l’OCDE. On apprenait avant-hier que le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’United Nations University International Human Dimensions Programme on Global Environmental Change venaient de publier à leur tour un document de 370 pages, Inclusive Wealth Report 2012 pour mesurer la « richesse globale »[1]. Comme pour les rapports précédemment analysés, c’est dans les parties méthodologiques que l’on comprend les soubassements des choix idéologiques et politiques qui sont opérés sur la définition de la richesse, sur sa mesure et sur la manière de la faire croître.

(...) Une fois posés ces principes dont la validité scientifique saute aux yeux (« élémentaire, mon cher Watson »), les difficultés commencent. D’abord, le rapport sent bien que le tour de la richesse n’est peut-être pas complet, car, au fil des pages, des compléments et des « ajustements » sont donnés : le capital santé (p. 32 et 35), le progrès technique qui fait progresser la « productivité totale des facteurs »[4] (p. 33).

Mais ne finassons pas, plus on est de fous, plus on rit, et plus il y a de facteurs pris en compte, meilleure sera la compréhension, n’est-ce pas, mon cher Watson ?

Regardons comment tout cela s’applique concrètement, car il faut bien arriver à un nombre de dollars pour exprimer la « vraie » richesse des nations. (...)

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