
Ils réclament que l’État français reconnaisse sa responsabilité.
Une nouvelle fois, les fils de harkis montent au créneau. On se souvient que mercredi dernier, sur « un coup de sang », André Azni, protestant de ne pas être reçu par le sous-préfet de Villeneuve-sur-Lot avec des représentants du comité national de liaison des harkis, avait volontairement stationné son véhicule utilitaire au beau milieu de la rue des Cieutat. Il avait ainsi bloqué toute circulation dans cette importante artère de la cité des berges du Lot pendant de nombreuses minutes (lire « Sud Ouest » du 28 février).
Nouvelle action, samedi matin. Une délégation d’une dizaine de fils de harkis a brûlé des pneumatiques et brandi un drapeau tricolore sur le parvis de l’hôtel de ville de Sainte-Livrade. Les protestataires voulaient ainsi manifester contre le sort qui est réservé à leur communauté.
« Abandonnés par la France »
« Nous voulons que François Hollande respecte sa parole et les promesses qu’il a adressées lors de la campagne des présidentielles. à savoir que par sa voix, l’État français reconnaisse avoir abandonné la communauté harki en 1962. Un abandon qui s’est ensuite traduit par des massacres perpétrés en Algérie. Nos parents ont été, du jour au lendemain, désarmés et abandonnés par l’État français (...) .