
Au début du XXe siècle, les féministes sont mobilisées depuis plusieurs années pour obtenir le droit de vote. Elles forment des groupes d’action, manifestent, troublent l’ordre public, fondent des journaux, écrivent des articles, utilisent parfois la violence. Elles arrivent à mettre la question au premier plan. Et puis, c’est la guerre. La vraie.
En 1914, nombre de féministes se rallient à la grande cause nationale : il faut être unies face à la guerre. Même celles pour qui féminisme et pacifisme vont de pair décident de mettre leurs revendications en sourdine. De toute façon, on ne les écoute pas, et elles pensent que si les femmes participent à l’effort de guerre, les politiques n’auront pas d’autre choix après l’armistice que de leur accorder le droit de vote.
(...) Les femmes devront attendre une autre guerre mondiale pour avoir le droit de vote (1944 pour être précise, mais 1958 pour que ce droit soit accordé aux femmes algériennes musulmanes).
La belle arnaque qui s’annonce
Avant le coronavirus, les mouvements féministes se faisaient entendre, montaient en puissance et commençaient à se poser la question de comment obtenir plus d’avancées concrètes. On se demandait s’il ne fallait pas simplement se lever et se casser.
Et puis, plus rien. Confinement oblige, on a dû se rasseoir et bosser. (...)
On peut dire que les femmes ont bien participé à l’effort général. On a été solides. On a été fiables.
Mais distinguez-vous au loin la belle arnaque qui s’annonce ?
Qui parle du futur ? À la radio, à la télé, dans les journaux, des hommes.