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Les Portes de fer : le portrait d’un homme en trois actes
Article mis en ligne le 28 avril 2016
dernière modification le 25 avril 2016

Ce livre est étonnant et superbe. En premier lieu, il semble raconter une vie très ordinaire, sans grandes secousses apparentes, presque terne et banale, dont on supposerait d’emblée qu’elle ne porte en elle aucune force romanesque.

Mais dès les premières pages et pendant plus de quatre-cents ensuite, le lecteur suit le narrateur avec intérêt, captivé justement par ce quotidien quelconque, immergé au cœur des pensées intimes du personnage, saisi par sa lucidité et sa sincérité, la justesse de son analyse, le regard posé sur son existence, précis et profond. Intense et quelque part, proche et assez représentatif d’une classe sociale d’individus plutôt nantis et instruits, désenchantés et mélancoliques. Très bourgeois.

Eloigné de l’introspection vaine et nombriliste, le roman de Jens Christian Grøndhal, pourtant porté essentiellement par les préoccupations personnelles de son héros (double de l’auteur ?) parvient à s’ouvrir au monde, parle de soi mais d’une façon collective, tourné vers l’autre et de ce fait, semble dialoguer avec celui qui le lit, entre même en résonance avec la vie du lecteur. Jusqu’à s’y confondre par moments et venir la troubler. Sans brusquerie, délicatement et avec subtilité. (...)