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Futura-Sciences
Le sol de l’Arctique rejette de grandes quantités de CO2
Article mis en ligne le 21 février 2013
dernière modification le 16 février 2013

Le carbone emprisonné par le pergélisol en Arctique est de plus en plus mis au jour. D’après une étude récente, le carbone enfoui est extrêmement sensible au Soleil et libère une grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Et plus rapidement qu’on le pensait.

L’Arctique est une des régions du monde les plus étudiées par les climatologues. Elle cache pourtant encore de nombreux secrets. Les scientifiques scrutent principalement la dynamique de fonte de la zone polaire. Dans un rapport plutôt alarmant paru en décembre 2012, les chercheurs de la NOAA avaient fourni par exemple un bilan complet sur la température et l’expansion de la fonte de l’Arctique.

Ainsi, l’étude de la fonte de la glace en Arctique constitue le centre d’intérêt de nombreux laboratoires de climatologie. Ce qui l’est moins, c’est l’influence de la fonte sur le cycle du carbone. Pourtant, la dégradation du pergélisol augmente les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. (...)

Depuis quelques décennies, en réponse au changement climatique, le paysage arctique et la toundra voisine se transforment. (...)

Plus précisément, le craquèlement du pergélisol met au jour du carbone enfoui depuis des milliers d’années, très différent du carbone drainé par l’eau de fonte. (...)

les échantillons passés sous rayons UV se révèlent être 40 % plus sensibles à la transformation photochimique et biochimique en CO2 que le carbone organique libéré dans l’eau. Rose Cory, principale auteure de la publication, en explique les conséquences. « Cela signifie que le carbone sortant de ces sites est plus réactif que le carbone qui s’écoule de la couche active du pergélisol. Il est alors possible que les stocks considérables de carbone dans ces sols puissent être une rétroaction positive pour un réchauffement climatique plus important.  » (...)

si le carbone enfoui dans les profondeurs de l’Arctique est effectivement plus réactif que le carbone organique en surface, son rôle dans le cycle du carbone est à craindre : le pergélisol de la zone arctique fond extrêmement rapidement. (...)