
Objectif d’Amazon ? Robotiser le fonctionnement de ses entrepôts. Pour ce faire, il a acheté, en 2012, une firme spécialisée dans l’utilisation des robots dans la logistique. Aujourd’hui, il possède plus de 200.000 véhicules robotiques dénommés ’drives’.
Amazon est parfaitement conscient du fait que s’il énonçait avec clarté son objectif d’augmenter progressivement la robotisation de ses entrepôts, il ne pourrait ensuite ni se faire de la publicité sur la création d’emplois auprès du public et des élus, ni motiver ses ouvriers actuels (pardon, ses associates, comme il les qualifie).
C’est pourquoi la firme marche sur des œufs lorsqu’elle évoque la présence croissante de la robotique dans ses entrepôts. (...)
chiffres relevés par l’agence Associated Press en décembre dernier : « Amazon possède actuellement plus de 200.000 véhicules robotiques dénommés drives, dont la fonction est de transporter des marchandises dans ses centres aux États-Unis. Ce chiffre multiplie par deux le nombre de robots de l’année précédente (2018), [sachant que la firme] ne possédait que 15.000 unités seulement en 2014. »
En France, le centre de distribution de Bretigny-sur-Orge (Essonne), ouvert en 2019, compterait entre 3.000 et 4.000 de ces drives, en plus des ouvriers, selon les chiffres avancés par la firme lors de l’inauguration.
Dans l’entrepôt CDG7 de Senlis, pas de drives. En revanche, sont en phase de déploiement deux nouveaux types de robots, tous les deux en concurrence avec les ouvriers humains. (...)
le robot atteint des cadences de productivité impossibles pour l’humain. Avec un simple coup de scan du code-barres, la machine dirige l’article en une fraction de seconde vers son point de destination.
En mai 2019, le directeur d’Amazon Robotics, Scott Anderson, avait confié à l’agence Reuters que, si la robotisation de certaines phases du travail logistique était bien avancée, l’entrepôt 100 % robotisé ne serait atteignable « que » dans une décennie.