
...La situation que l’on vit actuellement au Niger est partie de la volonté de l’homme du Tazarché de négocier 3 ans pour terminer ses grands chantiers au grand dam des institutions de la Loi fondamentale, de la communauté internationale qui s’y sont mis toutes pour le décourager. Le colonel Tandja, engoncé dans son bazin et ses certitudes politiques, a passé outre et a poursuivi sa marche forcée en multipliant les actes de forfaiture :
– congédiement des députés le 26 mai 2009 ;
– dissolution de la Cour constitutionnelle ;
– référendum le 4 août 2009 qui fait passer le Niger d’une Ve à une VIe République
– Législatives le 20 octobre qui accoucheront d’une assemblée nationale
monocolore ;
– autisme du même Tandja lors des négociations internigériennes avec le facilitateur Aboubacar Abdul Salami.
Bref, l’ex-aide de camp du président Séni Kountché avait violé tout ce qui était violable et s’est donc installé de façon ostentatoire dans l’illégalité. Le coup d’Etat ou le contre-coup d’Etat d’hier, il faudrait d’ailleurs que les constitutionnalistes et les politologues nous trouvent un terme approprié à ce genre de situation, étant donné que Tandja avait perpétré un putsch constitutionnel, est le prix de l’entêtement d’un homme qui aurait pu sortir par la grande porte après ses 2 mandats ; mais hélas lui aussi, comme tant d’autres avant lui, a succombé aux vertiges du pouvoir qui est une drogue dure, selon les initiés en la matière...