
L’un des plus grands marchés domestiques consacrés à l’ivoire d’éléphant commence à s’essouffler. La Chine s’apprête à fermer 67 de ses établissements agréés consacrés au commerce de l’ivoire, dont 12 de ses 35 fabriques de sculptures sur ivoire, ainsi que plusieurs dizaines des 130 magasins de détaillants en ivoire suite à la notification de l’Administration chinoise de la foresterie qui s’occupe des questions liées au commerce des espèces sauvages.
Le marché chinois serait l’un des principaux moteurs du braconnage d’éléphants en Afrique. Une espèce qui, ces dernières années, connaît un déclin massif. Chaque année, 30 000 éléphants sont tués par des braconniers, un taux qui mènera l’espèce à l’extinction d’ici quelques générations si rien ne change.
« Ces fermetures prouvent que la Chine souhaite fermer ses manufactures d’ivoire afin de contribuer à la sauvegarde des éléphants d’Afrique, » a déclaré Peter Knights, PDG de l’organisme environnemental à but non lucratif WildAid, qui a été le premier à signaler les fermetures dans un communiqué de presse.
Le commerce international de l’ivoire est interdit depuis 1990, mais beaucoup de pays, dont la Chine et les États-Unis, ont autorisé les ventes intérieures d’ivoire. (...)
Cette démarche de fermer les manufactures spécialisées dans l’ivoire est la première mesure concrète honorant les engagements de la Chine.
« Les mesures de la Chine pour passer d’intentions écrites – pour mettre fin à la commercialisation d’ivoire – aux actions concrètes marque un nouveau chapitre prometteur en matière de lutte pour la conservation des éléphants à l’état sauvage, » dit Catherine Novelli, sous-secrétaire d’État sous la présidence Obama, qui a contribué de manière significative à l’obtention d’un engagement de la Chine visant à fermer son marché domestique de l’ivoire. (...)