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Le pipeline TransMountain : une coûteuse bombe à retardement
Article mis en ligne le 17 juin 2018
dernière modification le 16 juin 2018

La Fédération des femmes du Québec condamne l’engagement du gouvernement libéral de Justin Trudeau d’acheter le pipeline TransMountain pour 4,5 milliards de dollars.

Les engagements du gouvernement libéral

Ce projet va à l’encontre des engagements qu’il a pris lui-même en 2015, lors de la conférence de Paris COP21, pour lutter contre les changements climatiques et la réduction des gaz à effet de serre. De plus, en allant de l’avant avec ce projet d’oléoduc, le gouvernement libéral fait preuve de mépris envers la volonté des populations autochtones, québécoise et canadienne. Des communautés autochtones disent non à ce projet qui doit passer sur leurs territoires non cédés, bafouant leurs droits territoriaux. Le gouvernement fédéral ne les écoute pas, comme il écarte sans considération l’avis de la population de Colombie-Britannique sur sa propre sécurité environnementale.

Cet arbitrage douteux entre l’économie et l’environnement est réalisé en utilisant des fonds publics transférés vers des compagnies privées pétrolières : c’est une insulte à l’égard de la population canadienne, de plus en plus soucieuse de se tourner vers les énergies renouvelables et de prendre soin de la terre pour les générations à venir.

L’extractivisme et les femmes

La Fédération des femmes du Québec estime que ce projet perpétue la logique coloniale, polluante et antidémocratique des projets extractifs. La FFQ ne peut rester silencieuse devant ce nouveau scandale. (...)

Les femmes autochtones subissent une augmentation des violences sexuelles et physiques lorsque les industries extractives opèrent près de leurs communautés et territoires(...)

La FFQ ne veut pas de cette coûteuse bombe à retardement. Si le gouvernement a encore du respect pour la démocratie, s’il y a une parcelle de vérité dans ses engagements pour la réconciliation avec les Premières Nations, pour écouter la voix des femmes et pour freiner les changements climatiques, il doit revenir sur sa décision.