
En écho au « plastique c’est fantastique », nous avons décidé à l’unanimité de nous-même de nous lancer dans la rédaction d’un petit article sur cette énergie annoncée depuis 1980 « du futur » : le nucléaire.
Car cette semaine, nous avons eu l’honneur d’entendre un barbu hirsute au QI développé, étaler sa Science à une ravissante dame dans le train justement « nucléaire »… pendant plus d’une heure.
Sous la peau du métalleux au tee-shirt du Hellfest, se cachait en fait un admirable scientifique vantard et un tantinet dragueur…
Hasard du calendrier, 2 jours plus tard, un repouet de @Faket (l’équivalent du retweet de l’Oiseau bleu devenu brun) d’un tweet de Phiphou nous donnait une petite allergie :
Pour celleux qui vantent les mérites de l’Allemagne et son magnifique #renouvelable, voici quelques infographies intéressantes.
Données datées du 7 juin 2023.
Suite à l’accident de Fukushima, le nucléaire avait du plomb dans l’aile. Mais « oh miracle ! », les ravages du réchauffement climatique se sont révélés de pire en pire d’années en années. Une opportunité commerciale incroyable. Il fallait en profiter ! Comment ? Mais en nous vantant les fameuses émissions de CO2 par rapport au GW produit. Un argument imparable !
Car dans la mesure où l’énergie nucléaire explose tous les records en rendement de la production d’électricité, ce genre de chiffre profite mathématiquement toujours à leur discours. Au point, non sans un culot éhonté, d’essayer de nous vendre le nucléaire comme une énergie dite « verte » et « durable ». Le lobby est même parvenu à changer la taxonomie européenne. Histoire de récupérer les subventions publiques qui vont avec.
« Priorité au combat contre le réchauffement climatique… le reste on s’en fout » semble vouloir dire l’Europe corrompue.
Sauf que le développement durable ne se résume pas à la protection de l’atmosphère et au taux en ppm du CO2… même si la priorité est bien celle-ci en cette année 2023 où un tournant a été franchi (méga feux, sécheresse, réchauffement globalisé…)
Non, il faut également mettre dans la balance un autre paramètre. Et pourquoi pas le nombre de morts et de maladies provoquées par l’exploitation de chaque source d’énergie ?
Là encore, le lobby nucléaire ose sortir l’argument massue : « 8,7 millions de décès prématurés en 2018 en lien avec la combustion des énergies fossiles. »… et même un terrible « 100 000 morts par an France », oubliant bien vite que tout ne vient pas du charbon (surtout en France par définition !) mais des usines pétro-chimiques et métallurgiques, des millions de voitures et de camions brûlant du pétrole…
Donc pour éviter ça, vive la fée électricité, vive le nucléaire !
Et que toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord seront étiqueté.e.s de vilain.e.s terroristes intellectuel.le.s écolos, nouveaux khmers verts !
L’affaire est pliée. Circulez, y’a rien à voir.
Comme du temps de Giscard, Macron impose donc le nucléaire sans l’avis des représentants du peuple mais en tapant bien dans les caisses publiques.
Le souverain sait mieux que quiconque ce qui est bon pour le peuple, peuple trop stupide, trop puéril pour comprendre de tels enjeux fondamentaux pour un pays, voire l’humanité ! (...)
Retour à la réalité.
Stop au bullshit du complexe militaro-industriel et nucléaire (parce que la dissuasion nucléaire ne se fait pas avec des oranges mais bien sur le dos du nucléaire civil, mais c’est une autre histoire)
Niger
Parlons, pour changer un peu, des salariés français et nigériens et également de leurs familles abandonnées là-bas à leur triste sort. Car l’extraction du minerai d’uranium génère des poussières qui entraînent une pollution et notamment des cancers. Et la Cominak, filiale d’Areva au Niger, a quelque peu oublié son devoir de protection, avant, pendant et surtout après l’exploitation minière, avec des gens buvant de l’eau contaminée !
Mais la Justice Française a enfin reconnu le préjudice et les responsabilités, preuve de la véracité du lien uranium – cancer.
France
Retour en France, avec le rejet en mars 1980, de… plutonium (hautement radioactif donc !) dans la Loire. C’est le fameux accident de Saint Laurent des Eaux ou plutôt une pratique reconnue par Marcel Boiteux, directeur général d’EDF de 1967 à 1987. Car il était habituel d’effectuer des rejets d’émetteurs alpha. Un rejet resté confidentiel et autorisé par la loi jusqu’à fin 1980, basé sur un vide juridique.
Un rejet qui a pourtant continué et qui est devenu ensuite illégal !
Quel scientifique osera venir nous dire qu’un tel rejet est sans aucune conséquence pour la faune, la flore et… les riverains qui se sont baignés dans la Loire en aval de la centrale ?
Pas de financement pour des études, pas d’études donc pas d’impacts sanitaires. (...)